Le conseil de l’Instance supérieure indépendante pour les élections a mis la dernière main, dimanche soir, à la physionomie du bulletin de vote de l’élection présidentielle, a annoncé le président de l’ISIE, Chafik Sarsar.
Comme celui des élections législatives, ce bulletin a été conçu de manière à être le plus cohérent possible pour l’électeur, selon lui, précisant que seuls les non-voyants disposeront d’un bulletin spécifique (en braille).
S’exprimant, lundi, lors d’une conférence de presse, au Palais des congrès de Tunis, il a indiqué que le bulletin de vote du scrutin présidentiel comporte 27 candidats, y compris ceux d’entre eux qui avaient annoncé leur intention de se retirer de la course, les délais légaux de retrait ayant été dépassés mais, aussi en raison de difficultés logistiques “propres à l’instance”.
Pour retirer valablement une candidature à l’élection présidentielle “il aurait fallu le faire avant de demander la subvention publique et s’abstenir de toute activité liée à la campagne électorale, a expliqué Sarsar, pour qui “le distinguo doit être fait entre la réalité du terrain et les dispositions de la loi”. Le président de l’ISIE a d’autre part annoncé l’ouverture, dimanche 2 novembre, de nouveaux délais expirant le 8 du mois, pour la réinsertion dans le fichier d’électeurs les citoyens détenteurs de récépissés ou qui s’étaient fait inscrire volontairement en 2011 sans pouvoir voter le 26 octobre, faute de figurer sur le fichier.
Il ne s’agit aucunement de rouvrir les délais d’inscription volontaire des électeurs mais de réinsérer les détenteurs de récépissés d’inscription volontaire antérieure et de donner la possibilité aux Tunisiens à l’étranger n’ayant pas pu voter aux dernières élections législatives de choisir le bureau de vote le plus adapté à leur situation.
A une question sur la subvention publique devant être restituée par les partis et listes ayant obtenu moins de 3% des voix aux élections législatives, Sarsar a indiqué que les intéressés ont été invités à régulariser leur situation et à rendre les fonds dus au Trésor public (à hauteur de cinq millions de dinars, en tout).
Le président de l’ISIE a, d’autre part, assuré que l’instance a pris ses dispositions pour remédier aux lacunes constatées lors du scrutin législatif, notamment pour ce qui est du recyclage des personnels et de la révision de certaines affectations aux bureaux de vote, sans exclure l’engagement de poursuites contre les auteurs d’abus.