Les services du commissariat régional au développement agricole (CRDA) de Tozeur ambitionnent, selon l’étude stratégique qu’ils ont élaborée, de promouvoir le secteur des cultures géothermiques et d’améliorer son rendement, à la lumière des problématiques dont celui-ci souffre, notamment, le manque de superficies consacrées à ce type de cultures et le non recours à l’exportation.
En effet, ledit secteur n’ayant pas réalisé les objectifs escomptés en dépit de l’abondance des eaux géothermiques consacrées à la production géothermique, l’étude stratégique en question vise à introduire de nouveaux mécanismes et techniques en vue de sa promotion. Parmi ces techniques, celle relative à l’agriculture hors-sol, outre le renforcement de la greffe pour la production de melons, tomates et autres plantations afin d’améliorer le rendement et de lutter contre les maladies.
Les volets de l’étude concernent, également, la consolidation de la recherche scientifique afin de solutionner les problèmes techniques, l’introduction de nouveautés, le recyclage périodique des techniciens chargés de l’encadrement afin d’adhérer au développement des techniques de production en plus de l’intensification de l’encadrement du secteur afin d’identifier les problématiques.
L’étude vise, notamment, à garantir une formation pour les promoteurs avant de leur octroyer des lotissements, ou à recruter des techniciens spécialisés dans les grands projets, outre le renforcement du contrôle des plantes afin d’éviter l’apparition de maladies. Il s’agit en outre de maîtriser l’irrigation à travers le contrôle de la salinité et de la composition des eaux, précisent les auteurs de l’étude.
S’agissant de la structuration du secteur, l’étude recommande de réunir les promoteurs de petits et moyens projets au sein de structures professionnelles chargées de l’exportation, de donner la priorité aux grands projets destinés à l’exportation tout en encourageant les partenariats et en procédant au changement de la méthode d’octroi de projets en recourant aux appels d’offres.
Autre recommandation de l’étude, l’octroi d’une prime spécifique pour l’utilisation des technologies modernes de production, afin d’encourager les investisseurs et les agriculteurs à investir dans ce secteur. A rappeler que seuls 47 hectares sur un total d’environ 80 hectares, sont exploités dans le cadre des cultures géothermiques et produisent seulement 1200 tonnes de légumes par an.