Le candidat à la présidentielle du 23 novembre 2014, Mohamed Frikha, a ouvert, samedi après-midi, sa campagne électorale. Il l’a entamée par une rencontre avec la presse, au quartier général de campagne, suivie par une série de visites à Bab Bhar et Sfax El Jadida.
Au début de sa rencontre avec les représentants de la presse, le candidat a remercié ceux qui ont voté pour lui, lors des législatives, les appelant à lui renouveler leur confiance pour la présidentielle, afin qu’il « puisse participer à l’édification de la nouvelle Tunisie et à la mise en place de mécanismes et de programmes efficaces capables de relever les défis, aux niveaux sécuritaire, économique et social ».
Dans ce sens, il a précisé qu’il va oeuvrer, au cas où il serait élu, pour la création d’une nouvelle génération de projets capables de réaliser la mutation qualitative attendue par les Tunisiens, dans les différentes régions et à tous les niveaux. D’autre part, Mohamed Frikha a tenu à préciser qu’il se présente à la présidentielle en tant qu’indépendant, tout en faisant part de sa confiance qu’il sera choisi, surtout que les Tunisiens ne croient plus aux promesses des partis, après la révolution.
Il a, en outre, considéré que le scénario de l’hégémonie de l’une des parties politiques après les élections et le cumul des pouvoirs est difficile de se reproduire en Tunisie, parce que, selon lui, le peuple tunisien a déjà fait l’expérience du parti unique et de la dictature dont il avait souffert, avant la révolution, de même qu’il avait testé la faiblesse du rendement politique et économique de la gouvernance, après la révolution.
A propos de la possibilité d’un nouvel échec des candidats indépendants, comme ce fut le cas pour les listes indépendantes lors des législatives, Mohamed Frikha a expliqué que « la situation est totalement différente, en raison de la nature de chacun des scrutins ».
Il a estimé que ce n’est ni le parti, ni la couleur politique qui polarisent l’attention de l’électeur dans le choix du président de la République, mais plutôt le candidat lui-même, surtout « lorsqu’il est indépendant et capable de créer l’équilibre entre les deux plus grands groupes issus des élections législatives, tout en alliant les deux approches de la pensée conservatrice et celle moderniste ».
Le candidat a, en outre, souligné que son programme électoral touche toutes les régions du pays et qu’il va oeuvrer pour contacter directement tous les citoyens afin de leur présenter les axes de son programme présidentiel et écouter leurs attentes. Mohamed Frikha est né en 1963 à Sfax. Il est marié et père de trois enfants.