Les agents et les techniciens des plus importantes sociétés pétrolières, dans le Sahara du gouvernorat de Tataouine, observent une grève générale de trois jours, à partir de dimanche à minuit, dans le cadre de l’exécution d’un communiqué de grève de l’Union régionale du travail (URT) de Tataouine, en date du 16 octobre 2014.
A ce propos, le secrétaire général de l’URT, Kamel Abdellatif, a fait part, dans une déclaration au correspondant de l’agence TAP dans la région, de son “mécontentement” face à l’absence des sociétés concernées aux réunions de conciliation qui “étaient une opportunité pour trouver des solutions et éviter la grève”.
Il a expliqué que “l’indifférence et l’irresponsabilité” de certaine sociétés qualifiées “d’hégémonistes”, dans le Sahara, ont conduit à cette grève sectorielle générale qui est le résultat de “grandes violations des sociétés mères et celles des services et de la non-application des accords signés avec elles”.
Le secrétaire général de l’URT a souligné que le grand problème, actuellement, est “humanitaire”, notamment avec l’existence d’ingénieurs et de techniciens “otages” dans le Sahara, depuis quatre mois, “sans salaires et en l’absence d’une opération d’alternance dans le travail et sans repos”.
Il a considéré qu’il s’agit “d’un dérapage dangereux”. Le responsable syndical a, en outre, dénoncé “l’intervention sécuritaire lors des discussions autour de dossiers de l’emploi et des grèves qui ont exécuté toutes les mesures légales”.
Par ailleurs et concernant le choix d’exécuter la grève au cours de cette période au cours de laquelle les résultats des élections législatives seront rendus publics, Kamel Abdellatif a indiqué que “la grève a été reportée pour après les élections, et dure depuis le mois d’avril dernier. “Nous considérons, aujourd’hui, que notre position est patriotique”, a-t-il estimé.