Tunisie élections 2014 – Béja : Des observateurs protestent, un membre de l’IRIE se retire

Des contrôleurs de la campagne électorale pour les législatives ont observé un sit-in au club Ali Kalsadi, à Béja, en présence des observateurs de l’Union européenne et des médias.

Ils ont souligné avoir subi des pressions qui les ont poussés à annuler une conférence de presse qui devait avoir lieu en présence de 32 contrôleurs “pour dévoiler les infractions et les violations au sein de l’Instance régionale indépendante pour les élections (IRIE), ainsi que les tentatives pour orienter leurs travail et faire pression sur eux”.

Dans des déclarations à la correspondante de l’agence TAP dans la région, les contrôleurs ont précisé que “leurs rapports parviennent à des partis politiques déterminés”, de même qu’un nombre important de leurs remarques concernant l’argent politique ont été ignorées”.

Certains ont souligné avoir subi des harcèlements et Chokri Ftahlia, militant de la société civile a, de son côté, menacé de “dévoiler des infractions la nuit des élections, surtout que certains membres de bureaux de vote ont des frères candidats aux élections législatives”.

De son côté, Ramzi Dridi, membre de l’IRIE chargé du contrôle de la campagne électorale a annoncé à la correspondante de la TAP qu’il s’est retiré de l’Instance, en raison de divergences de points de vue avec le président de l’IRIE qui s’immiscie dans les prérogatives de contrôleurs, soulignant que “certains parmi eux ont subi des pressions et des tentatives d’orienter leur travail ce qui fait que leur travail ne se déroule pas dans des conditions normales”.

Il a indiqué avoir attiré l’attention du président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Chafik Sarsar, qui a promis d’intervenir, mais qui ne l’a pas fait encore.

Pour sa part, Lassaad Kéthiri, président de l’IRIE de Béja, a souligné dans une déclaration à la correspondante de la TAP qu’il travaille conformément à des dispositions et dans un cadre administratif clair, et qu’il n’est pas habilité à discuter d’un certain nombre de questions tant qu’elles ne sont pas présentées d’une façon officielle. Il a ajouté qu’il ne veut pas exposer des questions administratives qui peuvent perturber le processus électoral.