Les femmes têtes de listes pour les élections législatives ont appelé, mercredi, à la nécessité de renforcer l’accès des femmes aux postes de décision et de garantir le principe de parité.
Lors d’un point de presse tenu au siège du forum tunisien des droits économiques et sociaux à l’initiative de la dynamique Femmes du forum social mondial, elles ont mis l’accent sur le rôle important de la femme tunisienne dans la société et sa capacité à comprendre et à défendre les droits des Tunisiens et Tunisiennes de sa région.
Dans ce contexte, elles ont exprimé leur souhait de voir leurs listes gagner les élections surtout que le nombre de femmes têtes de listes reste faible (12%).
A cette occasion, Emna Aouadi, responsable syndicale au sein de l’Union générale tunisienne du travail a souligné la nécessité de soutenir les femmes têtes de listes ainsi que toutes les candidates aux élections législatives afin de leur permettre d’accéder aux postes de décision pour participer à la gestion des affaires nationales et à la vie publique.
Elle a appelé toutes les forces vives militantes et démocratiques à soutenir la femme dans cette échéance politique importante de l’histoire de la Tunisie pour consacrer le principe de la citoyenneté et de l’égalité totale conformément à l’article 21 du deuxième chapitre de la constitution et aux principes de la déclaration universelle des droits de l’homme.
Pour sa part, Samia Bouslama, membre de la dynamique Femmes du forum social mondial a estimé que la conférence est une sorte d’espace ouvert pour les femmes candidates aux élections, appelant les médias à promouvoir la citoyenneté positive et l’égalité totale et effective entre les citoyens et les citoyennes sur la base de la compétence.
Assistant à la conférence en tant qu’invitée d’honneur, Kalthoum Kannou, candidate à la présidentielle a exprimé son souhait de voir un grand nombre de femmes élues au prochain parlement.
Elle a ajouté que sa candidature à la présidentielle est un message à toutes les forces rétrogrades, indiquant que la Tunisie a besoin de prouver au reste du monde que malgré les tentatives de retour en arrière, il existe des forces vives qui militent pour le progrès et la prospérité du pays.
De son côté, Hajer Habchi, responsable des programmes à l’institut arabe des droits de l’homme a fait savoir que la conférence s’inscrit dans le cadre d’une campagne nationale lancée depuis le 12 septembre dernier sur le thème “la femme tunisienne : une compétence nationale” et ce, dans le cadre du projet régional visant à renforcer la participation effective de la femme dans la vie politique et à l’encourager à participer aux élections et à la vie politique.
Elle a ajouté que ce projet régional qui regroupe la Tunisie, le Maroc, le Palestine, le Liban et l’Egypte est mis en oeuvre par l’Institut arabe des droits de l’homme en collaboration avec l’organisation OXFAM et avec le soutien de l’Union Européenne.