Une rencontre s’est tenue, mercredi, à la cité des sciences à Tunis, sur la participation des personnes porteuses de handicap à la vie politique à travers une analyse des programmes électoraux des partis et de l’intérêt qu’ils ont accordé à cette catégorie.
Organisée à l’initiative de l’organisation tunisienne de défense des droits des personnes handicapées (OTDDPH), la manifestation vise à sensibiliser les partis politiques à la nécessité d’inscrire les droits des personnes porteuses de handicap dans leurs programmes électoraux. Des représentants de plusieurs partis (Ennahdha, Nidaa Tounes, Front populaire, Wafa et Travail Tunisien) ont pris part à cette rencontre.
Jamila ksiksi, tête de liste du parti Ennahdha à l’Ariana, a indiqué que son parti propose la mise en place d’un observatoire dont le rôle serait de surveiller l’application des lois relatives aux handicapés, la création d’une base de donnée spécifique à cette catégorie et l’augmentation du pourcentage (de 1 % à 2%) ayant trait à la discrimination positive en matière d’emploi des handicapés.
Saida Karkouba, chargée des questions de la femme à Nidaa Tounes dans la localité de Kabaria, a mis l’accent sur la marginalisation des droits des sportifs tunisiens handicapées qui se sont distingués sur la scène internationale.
La représentante du parti Wafa, Fatma Kamoun a souligné l’importance des spots de sensibilisation de la population pour lutter contre les préjugés dont les handicapés sont victimes.
Elle a fait savoir que le parti wafa appelle, dans son programme électoral, au recrutement d’enseignants spécialisés pour faire réussir le programme d’intégration scolaire des écoliers handicapés. La secrétaire générale de l’OTDDPH, Bouraouia Agrebi a critiqué les partis qui n’ont pas signé le pacte de Tunis des droits des personnes porteuses de handicap.
Elle les a invités à signer ce document avant le 24 octobre 2014, rappelant que le pacte a été ratifié, le 21 octobre 2014, par Nidaa Tounes, Ennahdhah, le Congrès Pour la République (CPR), Ettakatol, le Front populaire, Al- Moubadra, Afek, le mouvement Wafa et l’Union pour la Tunisie (UPT).
A ce propos, Mohamed Douiri, tête de liste du parti du Travail Tunisien à Tunis 1, a déclaré que son parti s’est engagée à signer ce pacte, ajoutant que l’activation des droits des personnes handicapées doit faire partie d’une stratégie nationale globale loin des calculs électoraux.