Le projet d’appui à la désinstitutionalisation des enfants privés de milieu familial a été lancé, mardi à Tunis. Une cérémonie a été organisée à cette occasion au siège du ministère des affaires sociales en présence du ministère des affaires sociale, Ahmed Ammar Youmbai, de la représentante du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) en Tunisie, Maria Luisa Fornarade et de l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Raimondo De Cardona.
Financé par la coopération italienne pour un montant de 700 mille euros, le projet s’inscrit dans le cadre du plan d’action du programme de coopération entre la Tunisie et l’UNICEF pour la période 2015-2019 en matière de protection de l’enfance.
Les activités du programme consistent à élaborer une stratégie nationale et un plan d’action de prise en charge des enfants en danger, à soutenir le placement des enfants privés de milieu familial dans des familles d’accueil et à apporter assistance aux structures d’accueil des enfants à travers la formation et la sensibilisation.
Selon le ministre des affaires sociales, Ahmed Ammar Youmbai, ce projet vise à favoriser un environnement familial propice pour les enfants nés hors mariage, les enfants et adolescents en danger ou les handicapés afin de garantir leur bien-être, leur développement ainsi que leur droit à une vie familiale.
Il a rappelé que la Tunisie a mis en place un cadre légal propice à la protection de l’enfance, notamment, l’enfance sans soutien familial à travers la promulgation du code de protection de l’enfance et de lois sur l’adoption et le placement familial, outre l’attribution d’un nom patronymique aux enfants abandonnés ou de filiation inconnue.
Il a ajouté qu’en dépit de ce cadre législatif favorable aux solutions familiales, le recours au placement institutionnel demeure une pratique courante chez les intervenants dans le domaine de la protection de l’enfance d’où la nécessité, a-t-il dit, de veiller à mettre en place une stratégie nationale qui vise la désinstitutionalisation et de l’inscrire en tant qu’axe d’intervention prioritaire dans le programme de coopération avec l’UNICEF.
Après avoir souligné que “tout enfant a droit de vivre et de grandir dans une famille, la représentante de l’UNICEF en Tunisie, Maria Luisa Fornara a indiqué que le projet a été élaboré d’une façon participative se basant sur les expériences passées et sur un cadre juridique favorisant la protection des droits de l’enfant sans soutien familial.
Il a pour objectif, a-t-elle ajouté, de “privilégier les solutions de prise en charge familiale des enfants et de prévenir le placement institutionnel à travers, notamment, le développement et la mise en oeuvre d’une stratégie nationale et d’un plan d’action de désinstitutionalisation et de prise en charge des enfants en danger en favorisant les solutions non institutionnelle (adoption, placement familial ou retour des enfants dans leur famille biologique).
Il s’agit, également, de prévenir l’abandon et le placement institutionnel des enfants en apportant l’appui psychosocial aux familles à risque, de promouvoir et de soutenir le placement des enfants privés de milieu familial ou menacés dans des familles d’accueil et de soutenir les structures compétentes afin d’assurer l’accompagnement et le suivi des enfants désinstitutionnalisés.
De son côté, l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Raimondo De Cardona, a déclaré que son pays tient à partager avec la Tunisie l’expérience qu’il a acquise depuis les années 70 dans l’accompagnement et le suivi des enfants issus de milieu défavorisé, ajoutant que “s’occuper des enfants, c’est construire l’avenir du pays”.