Les garanties du bon déroulement du scrutin et les mesures à prendre contre les dépassements électoraux, ont été au centre de la séance du Dialogue national tenue lundi au ministère de la justice, des droits de l’homme et de la justice transitionnelle au Bardo.
La réunion a regroupé le Quartet, les représentants des partis politiques et le président de l’Instance électorale (ISIE) Chafik Sarsar. Ce dernier a noté que si la loi habilite l’Instance à intervenir pour mettre fin à certains dépassements, elle reporte l’examen d’autres types d’infraction après la proclamation des résultats définitifs du scrutin.
Il a assuré que l’ISIE surveille le financement des campagnes électorales, indiquant que le plus important reste à faire après la proclamation des élections. Au cas où la cour des comptes confirme qu’une liste a dépassé le plafond des dépenses électorales, celle-ci est annulée d’emblée, a-t-il assuré.
Au sujet des dépassements enregistrés jusqu’à ce jour, Chafik Sarsar a précisé qu’ils ont consisté, pour l’essentiel, en la destruction des affiches, l’affichage dans des emplacements non réservés à cet effet, la violence, les réunions non autorisées et la publicité politique déguisée.
Il a, également, cité les malversations que le législateur classe parmi les crimes électoraux, notant que l’Instance a renvoyé des affaires de fraudes financières devant le parquet. Sur un autre plan, Sarsar a tenu à préciser que l’Instance n’est pas responsable de la fermeture de certains bureaux de vote à l’étranger comme l’Allemagne et l’Arabie Saoudite. C’est au pays d’accréditation qu’il revient de fixer le nombre de ces bureaux, a-t-il expliqué citant le cas de l’Allemagne.
Et d’ajouter qu’au début, l’Arabie saoudite a refusé, catégoriquement, l’ouverture de bureaux de vote sur son territoire avant de se rétracter mais de manière un peu tardive.
Sarsar a rappelé que l’Instance a choisi le système manuel de tri des voix qu’il considère « plus sûr », n’écartant pas l’éventualité d’utiliser le tri automatique ultérieurement.