Treize associations et organisations non-gouvernementales ont dénoncé, lundi, les graves dérapages et pratiques illégales et anti-déontologiques commis par certains médias audiovisuels privés.
Dans une déclaration commune rendue publique, lundi, elles condamnent, également, les tentatives de contrôle du paysage médiatique par certains hommes d’affaires, et l’utilisation des médias comme tribunes pour régler des comptes personnels, induire en erreur l’opinion publique et perturber le processus électoral. « Ces pratiques constituent une menace réelle pour le processus démocratique en Tunisie et pour la liberté d’expression, l’acquis le plus important réalisé après la Révolution », lit-on dans la déclaration.
Dans le même contexte, les signataires de cette déclaration condamnent les propos agressifs tenus, dimanche 12 octobre courant, par le président de la République provisoire et candidat à la présidentielle, Moncef Marzouki contre les journalistes et en particulièrement contre les médias de service public, dénonçant, également, les accusations et menaces proférées par des responsables du Parti du Congrès pour la République (CPR) contre certains médias privés.
A cet égard, ces organisations appellent toutes les parties concernées à accélérer la mise en place d’un « Conseil de la presse », sous forme d’une Instance d’autorégulation indépendante, conformément aux standards en vigueur dans les pays démocratiques, pour mettre fin aux violations des règles professionnelles et déontologiques de la profession dans le secteur de la presse écrite et électronique.