Une campagne de sensibilisation contre la douleur intitulée “Dites stop à la douleur. Demandez conseil à votre pharmacien”, a été lancée lundi à Tunis, en marge de la journée mondiale contre la douleur, célébrée, chaque année, le 3ème lundi du mois d’octobre.
La campagne, qui se poursuivra durant un mois dans différentes régions du pays, est organisée par le laboratoire pharmaceutique Sanofi Aventis en Tunisie en collaboration avec le centre de traitement de la douleur de l’hôpital la Rabta.
“La douleur est considérée comme un problème de santé publique”, a dit lors d’un point de presse, Chokri Jeribi, directeur médical, précisant qu’en Tunisie un médicament sur 5 est prescrit pour le traitement de la douleur et de la fièvre.
Depuis la création, il y a cinq ans, par Sanofi Aventis du “Pain club douleur” en Tunisie, près de 2700 professionnels de la santé ont reçu une formation pour le diagnostic et le traitement de la douleur, a précisé Dr. Jeribi.
Un appel a été lancé par Dr. Monia Haddad, chef de service du centre de traitement de la douleur à l’hôpital la Rabta, pour intégrer la douleur chronique dans la liste des affections prises en charge intégralement par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM).
“Aujourd’hui tous les médicaments pour le traitement de la douleur sont disponibles en Tunisie”, a-t-elle dit, estimant toutefois qu’il existe des inégalités dans la prise en charge de la douleur.
La douleur, a-t-elle précisé a des répercussions psychologiques et physiques importantes comme la perte de sommeil (chez 31% des patients), les troubles de l’humeur (36%) et l’angoisse chez 29% des patients.
Elle a aussi appelé à élaborer une législation spécifique dans ce domaine et à généraliser les centres de traitement de la douleur. La Tunisie dispose, actuellement, d’un seul centre créé en 1996.