“Ne nous oubliez pas”, ces termes sont répétés à plusieurs reprises par les personnes âgées résidant dans le centre de Grombalia. Il s’agit d’un message qu’ils ont voulu transmettre aux politiques qui sont en course pour les élections législative (26 octobre courant) et présidentielle ( 23 Novembre 2014).
«Ne nous oubliez pas», dit Am Béchir, 71 ans. “Nous ne demandons que de vivre une vie digne et qu’ils (les politiques) nous accordent de l’intérêt » ajoute ce Monsieur qui réside dans le centre de protection des personnes âgées de Grombalia depuis 11 ans. Il affirme suivre avec beaucoup d’attention l’actualité politique dans le pays.
«Les partis politiques sont appelés à laisser de coté, les polémiques et à se mettre d’accord sur un président à même de sauver le pays et de garantir aux Tunisiens,un niveau de vie acceptable ».
De son coté, Am Mohamed Snoussi, 75 ans, affirme avec beaucoup de sagesse, en agitant sa tapette à mouche et sa bouteille d’eau “la Tunisie est un petit pays dont les intérêts ne doivent pas être malmenés . C’est un pays fragile, ou n’importe quel coup, aussi minime soit-t-il, se fait sentir”.
La Tunisie souffre aujourd’hui du terrorisme, tous les partis doivent choisir parmi les enfants du pays, ceux les plus aptes à préserver notre nation, a t-il dit.
Am Mohamed Mansouri, né en 1940, résidant au centre depuis 7 mois, a déclaré être un youssefiste et souligné que la Tunisie a besoin de combattre l’opportunisme et la vanité et à réhabiliter la loi.
La société tunisienne souffre de la pauvreté et de l’ignorance après avoir été dirigée par un seul homme et un parti unique pendant 50 ans, a t-il poursuivi.
“La Tunisie a besoin de la politique des étapes, pour faire face aux difficultés et édifier une économie forte”, d’après lui. Il cite l’ancien premier ministre, feu Hédi Nouira qui était un “homme d’économie et des finances, proche des pauvres…”.
Nous ne demandons aux responsables, que des visites au centre de temps à autre, pour connaitre nos besoins car nous ne pouvons plus affronter la vie aujourd’hui.
Khali Mabrouka Khamassi, née en 1947 a appelé à voter pour “un président qui s’occupe de toutes les catégories sociales et les préserve de la pauvreté”, demandant surtout “de bien s’occuper des personnes âgées”.