Les programmes et promesses de campagne sont légion. Mais les électeurs du gouvernorat de Tataouine attendent beaucoup plus que de simples paroles. Ce qu’ils demandent au futur gouvernement issu des urnes c’est que ces promesses et projets deviennent réalités dans leur région.
Interrogé par le correspondant de l’agence TAP, un habitant de la ville de Tataouine, Mohamed Ben Romdhane, trouve que “les programmes des listes candidates ont en commun de se focaliser principalement sur de grandes questions comme le “gaz du sud”, la richesse pétrolière et l’emploi et de lancer des promesses à tout va” alors que, selon lui, “si la moitié de ces promesses se réalisent, ce serait déjà un succès”. En tout état de cause, a-t-il dit, “le citoyen fait désormais le distinguo entre les promesses réalisables et les fausses promesses comme celle d’éradiquer définitivement le chômage”.
Un autre citoyen, Hédi Ben Jediane, de la ville de Sammar, a souhaité que les députés de l’Assemblée des représentants du peuple aient “un niveau académique et une culture à même de leur permettre de bien administrer l’assemblée et de rompre avec les dérives passées”. De son côté, Kilani Ben Aissa, originaire de Dhéhiba, a dit avoir “beaucoup à attendre des réalisations promises aux régions frontalières”, en particulier pour ce qui est de remédier au fléau de la contrebande au moyen de la réglementation du transit, la réaffectation des droits de douane, la promotion du principe de l’égalité des chances et la stabilisation de l’économie”.
Il a en outre appelé à l’organisation d’un forum à l’intention des représentants des régions frontalières afin de leur permettre de s’exprimer sur les moyens de remédier aux problèmes qui se posent et de motiver les investisseurs”. D’après lui, le terminal frontalier de Dhéhiba doit être promu en “portail saharien du commerce africain”.
Un habitant de Remada, Najib Dheifallah, qui a assisté à plusieurs meetings électoraux destinés à sonder les besoins de la région, a demandé aux candidats d'”agir avec persévérance afin de mériter de représenter leur région à l’Assemblée des représentants du peuple”.
Il a en même temps exhorté les électeurs à accorder leurs suffrages aux candidats les plus méritants, et surtout les plus aptes à servir leur région et à accomplir des réalisations tangibles”. Il a également réclamé la réaffectation, au profit de la région, d’une partie des bénéfices des compagnies pétrolières pour l’impulsion du développement dans les différentes délégations du gouvernorat.
Quant à Hajer Mekki, elle aussi de Tataouine, elle attend des futurs élus qu’ils oeuvrent efficacement en faveur de la résorption du chômage et la rénovation des infrastructures “les plus délabrées en comparaison avec celles des gouvernorats limitrophes”, selon ses dires, outre la promotion des prestations de santé.