Le président du parti Ennahdha, Rached Ghanouchi, a déclaré mercredi à Bizerte que son parti avait accepté de quitter le pouvoir parce qu’il était sûr d’y revenir.
Comprendre autrement que s’il n’était pas convaincu de pouvoir revenir un jour, il ne quitterait le pouvoir, et ce quelle que soit la situation politique, économique et sociale du pays. On rappellera cependant que le parti ce pouvoir contraint et forcé, donc ce n’est pas par amour de la Tunisie. Alors on espère que les Tunisiens se souviendront de la gestion calamiteuse du pays pendant presque trois ans par la Troïka avec pour chef de file Ennahdha.
“L’accès d’Ennahdha au pouvoir n’était pas le fruit du hasard. Nous avons choisi la Tunisie aux dépens de nos propres intérêts pour protéger le pays contre les dérapages dangereux, dont personne ne pouvait prédire les conséquences”, a-t-il soutenu lors d’un meeting mercredi après-midi à Bizerte.
“Notre mouvement, qui a tenu tête à la dictature et a évité au pays le désordre en faisant face au terrorisme, n’accepte aucune forme de surenchère”, a clamé M. Ghannouchi, affirmant que son parti “est tout autant moderniste, révolutionnaire et démocratique que tout autre parti”.
“Il est impossible pour tout parti politique, y compris Ennahdha, de gouverner seul la Tunisie”, a-t-il dit, notant que “la Tunisie a encore besoin d’une gestion consensuelle”, en raison de la transition démocratique que traverse actuellement le pays.
Evoquant la question du terrorisme, le président du parti Ennahdha a estimé que ce phénomène ne pouvait être considéré comme une conséquence de la révolution mais qu’il s’agit plutôt d’un fruit de la dictature et de la politique d’appauvrissement culturel, religieux et social de certaines catégories de la société.