Des actes de violences, des troubles et des agressions ont été commis par un groupe de salafistes extrémistes, dans la ville de Rouhia (Gouvernorat de Siliana), dans la nuit du lundi à mardi, selon des informations fournies par une source sécuritaire responsable au correspondant de l’agence TAP à Siliana.
Elle a expliqué que ces incidents ont eu lieu à la suite de l’arrestation d’un élément de ce courant extrémiste recherché par la justice et faisant l’objet de mandats de recherches, pour différents chefs d’accusation.
La même source a indiqué que l’arrestation du dénommé Kaïs Touaïbi avait eu lieu devant la mosquée de Rouhia, après la prière d’El Icha et qu’elle avait été suivie par une tension auprès de ses partisans qui s’étaient rassemblés et cherché à attaquer le poste de police en utilisant des pierres, des bâtons et des bouteilles incendiaires. Elle a expliqué que des renforts de la sécurité et de la garde nationales se sont opposés et des affrontements ont eu lieu, avec les extrémistes, faisant six blessés dans les rangs des agents de la sécurité.
Le responsable sécuritaire a ajouté que 16 extrémistes ont été arrêtés, alors que les autres ont été dispersés grâce à l’utilisation des bombes lacrymogènes, puis se sont rassemblés de nouveaux et lancé des bouteilles incendiaires contre le siège de la section de Nidaa Tounès, installé dans le local d’un citoyen qui comptait auparavant, l’exploiter comme salle de jeux, mais les salafistes avaient menacé de l’incendier, parce qu’il était en face de la mosquée.
Les extrémistes ont, en outre, incendié un autre local exploité comme commerce de téléphones portables, tout en détruisant et pillant le contenu, et ils ont, en outre, brûlé une centaine de pieds d’oliviers, tous deux appartenant au même citoyen, dans la banlieue de Rouhia.
Selon la même source, juste après ces incidents, les habitants de la ville de Rouhia ont organisé une manifestation de soutien aux agents des forces de sécurité intérieure et dénoncé les troubles causés par ces extrémistes religieux qui avaient investi la mosquée, depuis les premiers jours du déclenchement de la révolution.
Le mouvement Nidaa Tounès a rendu public un communiqué dans lequel il dénonce “l’agression criminelle” visant les militants du mouvement à Rouhia, notamment son coordinateur local, Jabeur Sghaier, expliquant que “cette agression contre le mouvement menace tout le processus de transition démocratique”. Le communiqué a salué “la fermeté des membres de la sécurité qui ont fait face à ces agresseurs et évité le pire”.
Dans le même contexte, le parti socialiste a dénoncé, dans un communiqué “le terrorisme salafiste” qui vise à troubler les élections, appelant “tous les citoyens, les partis et la société civile à s’unir pour lutter contre le terrorisme salafiste”.