Pour les habitants de Kasserine, ceux qui remporteront les élections doivent être les plus aptes à combattre la pauvreté, la précarité, le chômage et la marginalisation qui frappent toujours plus fort dans la région.
Hedi Missaoui, journalier de la délégation de Laayoun, classée la deuxième plus pauvre localité au niveau national considère que les élections de 2014 comme étant « la dernière chance pour les candidats de réaliser leurs promesses envers cette région défavorisée ».
De son coté Houcine Yahyaoui, fonctionnaire, estime que le vote est un devoir national, insistant sur le développement ainsi que sur l’amélioration des conditions de vie dans les régions intérieures en général, Kasserine tout particulièrement.
Pour cet habitant de la ville de Kasserine, le chômage, la pollution et la vétusté de l’infrastructure constituent des problèmes à traiter d’urgence. Il a appelé à la nécessité de reprendre la réalisation de certains projets publics bloqués et de programmer de nouveaux autres capables de résorber un des taux les plus élevés du chômage à l’échelle nationale.
Originaire de Zelfène, une zone rurale relevant de la délégation de Thala, Hanene Hichri est titulaire d’une maîtrise sans emploi.
Elle pense que le gouvernement et le parlement qui seront issus des élections doivent se pencher sur le chômage des diplômés de l’enseignement supérieur appartenant à des familles défavorisées. Elle a soulevé les conditions de vie dans les zones rurales dans cette région qui sont dépourvues des commodités les plus rudimentaires comme l’eau courante, l’infrastructure routière, les centres de santé équipés ou encore un logement décent.
Naceur Blili qui est promoteur agricole natif de Sbeitla attend du prochain gouvernement d’encourager les jeunes promoteurs à investir dans l’agriculture en leur accordant des avantages financiers et fiscaux. Il préconise, également, la consolidation de l’infrastructure pour l’impulsion de l’investissement public et privé.
L’objectif pour lui est de comprimer les coûts de production par, notamment, l’allocation d’une subvention pour l’électrification des puits profondes.
Fonctionnaire habitant la délégation de Feriana, Mouna Boualagui résume ses attentes en la nécessité de garantir « des élections loyales, libres et transparentes pour mettre fin au cauchemar du terrorisme ». Mouldi Miloud,un habitant de la cité Ezzouhour partage le même avis. De plus « ces deuxièmes élections constituent une occasion de réparer les injustices longtemps subies par les zones démunies ».
Au total 69 listes sont en lice dans la circonscription de Kasserine ( 32 partisanes, 31 indépendantes et 6 de coalition) pour 6 sièges au parlement. Pour les 187 mille électeurs inscrits, la circonscription de Kasserine compte 301 centres et 478 bureaux de vote répartis sur toutes les délégations.