Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a proclamé le soutien de l’ONU à la transition démocratique en Tunisie, estimant que les prochaines élections, législatives et présidentielle, “seront décisives pour l’avènement de la démocratie et l’instauration d’un climat de paix”.
Ces échéances électorales “feront de la Tunisie un modèle du genre dans la région arabe, l’expérience de la Tunisie ayant prouvé que, dans les pays en développement, la démocratie est possible par le consensus”, a-t-il assuré. Ban Ki-Moon s’exprimait en conférence de presse, vendredi, au ministère des Affaires étrangères après un entretien avec le ministre Mongi Hamdi. “La Tunisie mérite d’être soutenue.
L’ONU s’emploie, actuellement, à affermir sa coopération avec la Tunisie en matière de développement, de consolidation de la démocratie et de maintien de la paix”, a- t-il dit, faisant remarquer que “la Tunisie est appelée à accroître sa participation aux opérations de maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans le monde”.
En réponse aux questions des journalistes, le Secrétaire général de l’ONU a souligné que “la réussite politique de la Tunisie est susceptible d’offrir au pays davantage d’opportunités économiques et d’attirer les investisseurs au cours des années à venir”.
Concernant la protection des droits de l’Homme en Tunisie, Ban Ki-Moon a déclaré en substance: “Le Président de la République Moncef Marzouki a pris les mesures appropriées pour ce qui est de vérifier la véracité d’allégations de violations et de torture ayant provoqué récemment la mort de deux détenus”, en référence à la décision de Marzouki de charger deux de ses conseillers d’enquêter sur les deux incidents.
Au plan international, Ban Ki-Moon a salué les efforts assidus consentis par la Tunisie en faveur d’un règlement pacifique de la situation en Libye et de l’instauration de la stabilité et de la paix dans ce pays.
Au lendemain de la révolution libyenne a-t-il rappelé, la Tunisie avait contribué de manière significative à évacuer près de deux millions de réfugiés et à faciliter le retour des ressortissants étrangers dans leur pays.
« La Tunisie est un partenaire agissant dans l’instauration du dialogue entre les belligérants libyens », a-t-il estimé se félicitant d’une coopération solide établie entre l’organisation onusienne et la Tunisie en vue de combattre le terrorisme ».
De son coté, le ministre des affaires étrangères, Mongi Hamdi, a souligné que la Tunisie accorde une attention particulière à ce message fort en allusion au soutien onusien ajoutant que le pays s’apprête à parachever son processus transitoire et à organiser de nouvelles élections.
Hamdi s’est félicité de l’admiration de l’Organisation des Nations Unies et de la communauté internationale pour l’expérience tunisienne dans ce domaine d’autant, a-t-il dit, que son pays a réussi dans un environnement caractérisé par des tensions.
S’agissant des évènements en Libye, le ministre a réaffirmé l’appui de la Tunisie à la réconciliation et au dialogue inter-libyen soulignant que la Tunisie avait entamé tôt la concertation avec les pays concernés par le dossier libyen pour trouver une solution pacifique.
Au programme de la visite du SG de l’ONU en Tunisie qui prendra fin samedi, des rencontres avec des jeunes, des représentants de la société civile, ainsi que quatre instances constitutionnelles à savoir « Vérité et Dignité », la Haute autorité indépendante pour la communication audiovisuelle (HAICA), l’instance nationale de lutte contre la corruption et l’instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).