Les réactions des habitants de Sidi Bouzid concernant les élections législatives et présidentielles sont divergentes. Tandis que certains ont décidé de suivre attentivement le déroulement de la campagne électorale, d’autres évitent de prendre part à ce qu’ils qualifient “d’anarchie électorale”, exprimant “leur déception” des résultats des élections de 2011.
Dans ce cadre, Noureddine Amri (délégation de Sabbala) a affirmé “qu’il n’attend plus rien des prochaines élections”, appelant les partis à s’unir au service de la Tunisie, à garantir la sécurité des citoyens, afin de permettre d’améliorer les performances et la compétitivité de tous les secteurs.
De son côté, Fayçal Mahmoudi, enseignant dans la délégation de Jelma, a évoqué “la déception des Tunisiens suite aux promesses non tenues des partis politiques lors des précédentes élections”, soulignant que tous les partis agissent pour leur propres intérêts et exécutent leurs agendas politiques”.
Quant à Sawssen Ghabri, habitant la délégation de Meknassi et au chômage depuis 9 ans, elle a déploré “la recrudescence alarmante” du chômage à Meknassi, soulignant “avoir perdu l’espoir car les gouvernements qui se sont succédés après la révolution, n’ont pas réussi à résoudre le problème” et appelant les futurs responsables à trouver des solutions pour combattre le fléau du chômage qui a brisé les rêves des jeunes tunisiens”.
Pour sa part, Younès M’hamdi, de la délégation de Sabbala, a appelé les Tunisiens à “choisir les personnes capables de servir la Tunisie, d’assurer la sécurité aux citoyens, de lutter contre le terrorisme et d’améliorer les conditions de vie des Tunisiens”. De son côté, Samia Alibi, de la délégation de Meknassi, a appelé les candidats aux législatives et aux présidentielles à honorer leurs engagements et à tenir leurs promesses dans la réalisation de leurs programmes électoraux.
“Nos attentes sont grandes et nos exigences le sont aussi”, a lancé Najet Brik, enseignante à Jelma, tout en formulant l’espoir que les élections de 2014 puissent garantir la prospérité pour la Tunisie”.
Elle a appelé les autorités à prendre des décisions rigoureuses en vue d’assurer la sécurité, seul garant du développement économique et de la stabilité du pays”.
Dans ce sens, Ridha Hamdi, journaliste à Sidi Bouzid, a émis le souhait de voir les prochaines élections aider à réaliser les objectifs de la révolution et à éradiquer le terrorisme, tout en espérant qu’elles se dérouleront dans un climat de transparence et de démocratie”.
Iyadh Amami, avocat à Sidi Bouzid, a affirmé que les élections sont le pilier de la démocratie et constituent une opportunité pour jeter les fondement de l’Etat civil, formant le souhait de voir les partis politiques respecter leurs promesses électorales. Mounir Ben Turki, propriétaire d’une auto-école à Souk Jedid, a mis en exergue la nécessité de résoudre les problèmes fonciers et des terres domaniales dans la région.