L’administration pénitentiaire a donné des précisions sur la mort du détenu Ali Ben Khemaies Louati. Selon elle, ce dernier est décédé à l’Hôpital Charles Nicolle, “malgré les soins qui lui ont été prodigués”, souligne son communiqué.
Le détenu avait été transféré au service des urgences de l’hôpital le 22 septembre à la suite de son évanouissement et il est mort le lendemain au cours de la nuit.
Le juge d’instruction chargé du dossier aura le soin de déterminer les causes du décès, sur la base du rapport du médecin légiste, ajoute le communiqué, précisant que le ministère public a ordonné, le 24 septembre, l’ouverture d’une enquête pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce décès.
L’administration pénitentiaire a encore indiqué que le détenu décédé purgeait sa peine à la prison de Borj El-Amri et qu’à la lumière d’un examen médical, il s’est avéré qu’il souffrait de nombreux antécédents cliniques ayant nécessité un suivi médical. Dans une déclaration à l’agence TAP, la présidente de l’Organisation tunisienne de lutte contre la torture, Radhia Nasraoui, a dit suspecter “un cas de torture”.
Elle estime “probable” que la mort du détenu Ali Ben Khemaies Louati soit “survenue du fait de la torture et de la brutalité d’un groupe d’agents pénitentiaires ou à cause de la privation de soins”. Elle a rapporté, à l’appui de ses dires, le témoignage de la mère du défunt sur “la présence de traces de sang et de contusions sur tout le corps”.
L’organisation suit le dossier et demandera l’audition des éventuels suspects au cas où l’hypothèse de l’agression sur le détenu décédé serait confirmée, a-t-elle ajouté.