On coupe le réseau internet, l’eau, l’électricité, et par conséquent la climatisation en ces journées de chaleur torride pour soumettre l’Etat aux revendications salariales! Cela s’apparente à du vandalisme, au racket et même à la haute trahison! Cela s’est passé il ya deux jours au ministère présumé préparer le leadership de demain.
De quelle démocratie parle-t-on là? De celle qui consiste à justifier tous les actes non citoyens, immoraux plus proches des pratiques perpétrées par les bandits, les crapuleset la pègre?
Comment peut-on, ose-t-on, priver les universités du réseau internet? Comment s’autorise-t-on à dégager des hauts commis de l’Etat -une pratique que l’on croyait en voie de disparition, 4 ans après le 14 janvier? Et enfin, comment les fonctionnaires de l’Etat, censés préserver ses intérêts et ceux des contribuables, osent-ils se retourner contre leur propre institution allant jusqu’à la paralyser totalement parce qu’on n’a pas cédé à leurs exigences alors que la Tunisie risque la faillite?
Il y a eu des augmentations salariales dans d’autres ministères?Soit!Les gouvernements qui l’ont fait auparavant, ceux de Béji Caïd Essebsi et de la Troïka, ont failli! Ils ont acheté la paix de leurs âmes-et ce n’est pas sûr qu’ils en ont- et surtout l’assurance de rester à leur place au prix des équilibres financiers du pays! Et ils ont fait preuve de discrimination entre employés et hauts commis de l’Etat dont les missions sont pratiquement les mêmes aussi différentes que puissent être les administrations! Cela s’appelle de l’irresponsabilité et de l’antipatriotisme! Leurs œuvres furent achevées par les nombreux syndicats apparus comme par enchantement depuis plus de trois ans.
Mais cela n’autorise en aucun cas à «défenseur» des droits des uns et des autres de s’attaquer aux acquis du peuple et de menacer les intérêts du pays!
Le gouvernement Jomaâ doit assumer ses responsabilités et sanctionner les responsables comme il se doit car il ne s’agit pas d’un simple fait divers mais tout simplement d’une attaque perpétrée à l’encontre de l’Etat tunisien à travers le ministère de l’Enseignement supérieur. Cela relève du terrorisme social et de la haute trahison!
Oui il faut sévir et donner des exemples. Les Tunisiens ont voulu une révolution, ils l’ont eue!Et une révolution, cela se paye par le sang, les sacrifices, les privations et les crises. On n’a rien sans rien!
La démocratie, c’est aussi et surtout du travail et le respect des institutions. Quand on s’y attaque, on prouve que l’on n’est ni digne de la révolution ni de la démocratie et encore moins de porter la nationalité tunisienne!
La ruralisation de la Tunisie tous azimuts, c’est ce qui se passe dans la Tunisie post-conspiration 14 janvier 2011! L’absence de civisme, des cités pleines d’ordures, le non respect de la loi et des institutions frôle l’anarchie; et l’Etat, dont le gouvernement de la Troïka a entamé la désintégration, voit aujourd’hui sa dimension et son autorité se réduire comme peau de chagrin!
Qui gouverne aujourd’hui le pays? Mehdi Jomaâ et ses ministres ou des hordes d’individus prétendus «défenseurs des droits des travailleurs» qui ont mis à plat aussi bien le tissu entrepreneurial privé que les établissements publics? Trop, c’est trop!