Le secrétaire général de la confédération générale tunisienne du travail (CGTT), Habib Guiza a appelé, mardi, à l’unification de l’action syndicale pour lutter contre la détérioration de la situation socio-économique, appelant l’union générale tunisienne du travail (UGTT) à mettre fin à son hostilité à l’égard de la liberté et du pluralisme syndical.
Lors d’une rencontre avec la presse organisée au siège de l’organisation à Tunis, Guiza a indiqué que la non reconnaissance du pluralisme syndical est une violation des principes de la révolution tunisienne venue rompre avec le régime à parti unique et le syndicat unique. C’est aussi, a-t-il dit, une violation des articles 35 et 36 de la nouvelle constitution de la Tunisie et des législations nationales et internationales.
Guiza a ajouté que la détérioration de la situation socioéconomique qu’il a qualifiée de “grave, témoigne de la faiblesse du mouvement syndical qui reste incapable d’y faire face en raison de l’éparpillement des rangs, affirmant qu’une action syndicale commune à travers un plan d’action bien défini constitue le seul moyen permettant de sortir de cette situation.
Il a fait savoir que la CGTT a élaboré un projet pour la révision du code de travail, de la convention collective cadre, des conventions collectives et des statuts de la fonction publique, des entreprises et des offices, soulignant la nécessité de réformer les caisses de sécurité sociale et d’instaurer un nouveau système de protection sociale et de réformer le marché de l’emploi.
Guuiza a, également, appelé à la nécessité de réviser le modèle de développement en vue d’instaurer un Etat de droit basé sur le respect de la citoyenneté et accordant l’intérêt nécessaire aux questions de l’emploi et de l’équilibre régional.
Par ailleurs, le syndicaliste a appelé les politiciens à faire prévaloir l’intérêt du pays, à accorder la priorité dans leurs programmes électoraux aux préoccupations des classes ouvrières et à oeuvrer en vue d’améliorer le pouvoir d’achat du citoyen.