Tunisie : Début octobre démarrage de la campagne électorale

Début octobre (le 4 pour les Tunisiens de l’intérieur et le 2 pour ceux à l’étranger), 1326 listes électorales entrent en campagne pour les législatives du 26 octobre 2014, nombre légèrement inférieur à celui des listes ayant participé aux élections de 2011 (1517 listes).

Ce foisonnement laisse planer encore une fois le risque d’éparpillement des voix, pas nécessairement au profit des grandes formations telles que Ennahdha, Nidaa Tounes, Front populaire ou l’Union pour la Tunisie, avec, éventuellement, l’émergence d’une nouvelle force méconnue de tous, comme ce fut le cas d’El Aridha Chaabia, en 2011.

Les efforts de coalition déployés par certaines formations, après les élections d’octobre 2011, ont abouti à la création d’alliances éphémères, dans certains cas, (plusieurs partis d’obédience destourienne), limitées dans le temps et les objectifs (Troika, Front de salut national), variable (Union pour la Tunisie), électorale (UPT, Front national), ou stratégique (Front populaire, Initiative nationale destourienne), dans d’autres cas.

Quelques formations se sont écartées du jeu électoral, par elles memes, refusant les valeurs républicaines instaurées par la nouvelle Constitution au profit de la Chariaa (Hezb Ettahrir).

Trois années séparent les deux élections législatives (octobre 2011-octobre 2014). Entre-temps, la scène politique a certes évolué. L’élite politique a eu le temps de se faire connaître auprès des Tunisiens tout en apprenant à se parler et à dialoguer.

L’opinion publique est devenue une force agissante notamment contre le terrorisme. Des notes positives qui devraient etre exploitées par les candidats pour que la campagne se déroule dans les meilleurs hospices et que le plus apte à diriger le pays et à garantir sa stabilité et sa prospérité gagne.