Tunisie : L’organisation “I Watch” lance un site web pour dénoncer des affaires de corruption

L’organisation “I watch” (Ana Yakedh, je suis vigilant) a annoncé, lors d’un workshop tenu samedi à Tunis, le lancement d’un site web pour dénoncer des affaires de corruption.

Le site relate les menaces subies par des femmes tunisiennes qui ont tenté de divulguer ces affaires. Le site comporte les recommandations issues des ateliers de travail organisés par l’organisation sur le rôle de la femme dans la lutte contre la corruption dans les secteurs académique, public et privé.

La coordinatrice du projet “Femmes contre la corruption”, Manel Ben Achour a, à cette occasion annoncé, la création d’un réseau de communication national et régional entre les femmes leaders dans le milieu académiques et dans les secteurs public et privé. Ce projet, a t-elle dit, vise à consacrer le rôle de la femme dans la diffusion des valeurs de la transparence et dans la lutte contre la corruption dans les différents secteurs.

La militante politique et vice-présidente de la ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme à Gafsa, Ghezala M’hamdi a mis l’accent sur l’importance de la participation de la femme à la lutte contre la corruption dans les secteurs public et privé, insistant sur la nécessité de coordonner les efforts de toutes les parties afin de protéger les institutions de ce phénomène qui, a- telle dit, a pris de l’ampleur après la révolution.

Les participants à cette rencontre ont écouté les témoignages de plusieurs femmes sur la souffrance qu’elles endurent au travail en raison notamment du harcèlement sexuel et de l’exploitation à travers l’augmentation du nombre des heures du travail.

Le projet “Femmes contre la corruption”, financé par l’organisation internationale de la transparence, a été mis en oeuvre en Tunisie, Jordanie, Egypte, Palestine et Yémen en prévision de la conférence régionale des femmes qui se penchera, notamment, sur l’élaboration d’une déclaration régionale contre la corruption.