Tunisie : Les habitants de Guellala appellent à transporter les déchets hors de l’île de Djerba

Les habitants de Guellala (île de Djerba) ont critiqué “la faiblesse du gouvernement dans le traitement de la crise environnementale que connaît l’île”, tout en accusant les autorités de “tergiversations dans la mise en application des mesures” et de “ne pas avoir honoré leurs engagements” et les citoyens de la région “de manque de conscience environnementale”.

Ils ont exprimé, au cours d’une conférence de presse, tenue, samedi, au siège du syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), “leur étonnement quant aux déclarations du ministre de l’équipement, qui a démenti l’existence d’études sur la situation de l’environnement à Djerba ainsi que sur la décharge à Guellala”.

Les habitants de Guellala ont appelé, dans ce cadre, au retrait de confiance de l’Agence nationale de gestion des déchets (ANGED) qui n’a pris aucune mesure de réforme et délégué la gestion de ce dossier aux autorités locales (municipalités de Houmet Souk, Midoun et Ajim).

Le représentant de l’association «SOS environnement », Morched Garbouj a indiqué que l’Etat adopte au niveau de la gestion des déchets, une méthode rudimentaire (enfouissement des déchets), affirmant que les pays en développement s’orientent vers la fermeture des décharges au moment ou la Tunisie s’apprête à aménager de nouvelles décharges.

Les habitants de Guellala ont demandé le transfert immédiat des déchets hors de l’île de Djerba, la création de projets de gestion des déchets auxquels seront associés la société civile, appelant à créer une cellule de crise qui traitera le dossier de l’environnement dans l’île.

Ils ont appelé à intégrer la question environnementale parmi les priorités du processus de transition démocratique à travers l’organisation d’un dialogue national sur l’environnement durable et la création d’un ministère de l’environnement chargé de lutter contre les atteintes à l’environnement.

Les habitants de l’île de Djerba ont ensuite, tenu un sit- in devant le ministère du l’intérieur pour demander aux autorités “de trouver une solution urgente à cette catastrophe environnementale”.