Le président de la Commission des greffiers et fonctionnaires de justice, Raouf Belkadri, a insisté sur la nécessité d’amender les textes de loi organisant la profession, dont le statut du corps des greffiers de justice, en date de l’année 1999.
Les greffiers de justice jouent un rôle crucial au sein du corps judiciaire et sont redevables juridiquement et pénalement, étant donné qu’ils sont informés des dossiers de procès, du dépôt de la plainte jusqu’au prononcé du jugement, a-t-il relevé.
Raouf Belkadri s’exprimait lors d’un colloque sur le thème « Greffiers et fonctionnaires de justice : défis et exigences de la réforme », organisé samedi par l’Observatoire tunisien pour l’indépendance de la magistrature.
Evoquant les préoccupations des greffiers de justice, Féthi Mahdhi, greffier en chef près la Cour d’appel de Médenine, a déclaré que « les greffiers de justice continueront à être marginalisés tant que le statut réglementant leur profession ne sera pas appliqué et tant que persistera la mainmise des magistrats sur le secteur ».
Il a, dans ce contexte, demandé de réhabiliter les greffiers de justice et de les considérer en tant que corps indépendant qui relève uniquement du greffier en chef. Il a, en outre, demandé la création d’une direction générale des greffiers de justice et d’une inspection chargée du corps administratif outre l’annulation de la supervision des greffiers en chef par les présidents des tribunaux cantonaux, des présidents de tribunaux, des procureurs de la République, des Premiers présidents et des procureurs généraux.