Avec des aires musicales traditionnelles persanes, la troupe de Majid Derkhshani a ouvert, jeudi soir, la 9ème édition de Musiqat, festival des musiques traditionnelles et néo-traditionnelles qu’accueille le Palais du Baron d’Erlanger à Sidi Bou Said.
Composée de six musiciens et chanteurs dont trois femmes, la troupe a joué des morceaux instrumentaux et interprété des chants de la musique traditionnelle persane, devant un public assez nombreux venu assister à la soirée inaugurale de ce festival musical annuel qui se poursuivra jusqu’au 02 octobre prochain.
Durant près de 80 minutes, le grand maître perse du “târ” a ouvert le bal avec des mélodies douces, nostalgiques ponctuées d’un ton parfois triste emportant le spectateur vers les montagnes lointaines de la campagne persane.
De sa voix suave, Sarah Abdallah Mohammadi a emporté les mélomanes dans une balade de chant traditionnel turc. “Nous interprétons des chansons de grands poètes iraniens qui évoquent des sentiments comme l’amour, la nostalgie et la douleur de séparation”, précise la jeune Sahar à l’issue du spectacle.
“Notre chant est principalement inspiré de la musique traditionnelle persane avec des inspirations du Soufi implorant Dieu”, ajoute la jeune chanteuse habillée d’une robe au style traditionnel iranien.
Considéré comme étant le meilleur «terzan», joueur de tar (instrument à cordes pincées en usage en Iran et en Asie centrale), Derkhshani est également compositeur ayant collaboré avec le chanteur connu Mohamed Reza Shajarian.
Ayant longtemps vécu en Allemagne où il a pu se distinguer mondialement par sa fusion entre musique classique iranienne et occidentale, ce virtuose perse a certainement laissé son empreinte dans les esprits des spectateurs tunisiens venus découvrir une des plus belles musiques traditionnelles du monde.
Musiqat se poursuivra ce soir au Centre des Musiques Arabes et Méditerranéennes (CMAM) avec un deuxième spectacle assuré par la marocaine “Om” qui allie chant sahraoui et jazz.