Le professeur de droit public, Farhat Horchani, a déclaré, mardi, qu’il « n’y a pas un texte de loi interdisant à un candidat aux législatives de se présenter à la présidentielle ».
Cette déclaration intervient suite au dépôt de la candidature de l’homme d’affaires Mohamed Frikha, tête de liste du mouvement Ennahdha aux législatives à Sfax 2, à l’élection présidentielle de 2014.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Horchani a expliqué que ni la nouvelle Constitution, ni la loi électorale du 26 mai 2014 ne font référence à l’interdiction de se présenter en même temps à la présidentielle et aux législatives. Toutefois, cette question se pose après les élections, au cas où le candidat aux législatives et à la présidentielle gagne, il sera systématiquement contraint de faire un choix, a-t-il indiqué.
Horchani a relevé, cependant, que le dépôt de candidature, en concomitance, pour la présidentielle et les législatives, soulève des contraintes politiques puisque la candidature à la présidentielle requiert que le candidat élabore un programme présidentiel intégral à dimension nationale et internationale. A contrario, la présentation aux législatives ne demande que la présentation d’un programme régional ou, tout au plus, national.
Le porte-parole du mouvement Ennahdha, Zied Laadhari, avait déclaré, lundi, que le dépôt de candidature à la présidentielle de Mohamed Frikha est « un décision personnelle de sa part » qui « n’engage pas le parti ». Nous soutenons uniquement la candidature de Frikha aux élections législatives en tant que tête de liste d’Ennahdha à Sfax-2, a-t-il ajouté, affirmant qu’Ennahdha annoncera, en temps opportun, le nom du candidat qu’il soutiendra à l’élection présidentielle, a indiqué Laadhari.