Il faut savoir que ce papier était écrit avant que ZABA NE nous quitte
Et je ne savais pas que j’allais le réécrire de nouveau
Le réadapter à une situation inédite
Où je ne sais plus si aujourd’hui c’est pire
Il faut savoir que la liberté de presse donne des avantages
Surtout à ces gens qui ne sont pas très sages
Des gens qui, par hasard de l’histoire, ont atterri à CARTHAGE
Et l’ont hélas gourbifié à leur image
Il faut savoir, coûte que coûte,
arrêter de donner un spectacle peu banal
Et surtout disparaître par la bonne route
Partir au loin et éviter la case tribunal
Face au destin que vous a fixé le Qatar
Et devant le pouvoir auquel tu t’accroches
Il faut savoir qu’on te présente un faire-part
Mais toi, mon pauvre, tu le fais d’une manière si moche.
Il faut savoir quitter le pouvoir
Surtout lorsqu’on l’a mal servi
Sans s’accrocher à cette tour d’ivoire
et partir au loin, comme ça tout le monde sera ravi.
Il faut surtout abandonner celui qui, par le nez, vous tient en laisse
Il faisait peur aux uns avec l’argent des autres
car depuis qu’il est là, le pays est en berne et la croissance en baisse
ces gens-là qui jouent aux saints et aux apôtres.
Il faut savoir partir et faire éviter de l’islamisme toute menace
Une guerre civile dans un pays qui déjà se meurt
Il faut savoir laisser la place
mais toi mon cher ami, déjà tu adoptes un slogan qui est un leurre…
Il faut savoir que ce que tu fais ce n’est pas très beau
Laisseras-tu une image aussi triste que celle de Gbagbo?
Il faut savoir qu’il a fini, haï, à la HAYE
Ne préfères-tu pas qu’on te dise bye bye?
Il faut savoir mais moi je ne sais pas…
Il faut savoir encore sourire
Quand le meilleur s’est retiré
Et qu’il ne reste que le pire
Dans une vie bête à pleurer
Il faut savoir, coûte que coûte
Garder toute sa dignité
Et malgré ce qu’il nous en coûte
S’en aller sans se retourner
Face au destin qui nous désarme
Et devant le bonheur perdu
Il faut savoir cacher ses larmes
Mais moi, mon cœur, je n’ai pas su
Il faut savoir quitter la table
Lorsque l’amour est desservi
Sans s’accrocher l’air pitoyable
Mais partir sans faire de bruit
Il faut savoir cacher sa peine
Sous le masque de tous les jours
Et retenir les cris de haine
Qui sont les derniers mots d’amour
Il faut savoir rester de glace
Et taire un cœur qui meurt déjà
Il faut savoir garder la face
Mais moi, mon cœur, je t’aime trop
Mais moi, je ne peux pas
Il faut savoir mais moi
Je ne sais pas…
Retrouvez ici la version originale du 14 janvier 2011 à 7h50 avant le fameux de la fuite de Zine El Abdine Ben Ali (ZABA), sous le titre A tous les Laurent Gbagbo de la Terre !