Les droits des journalistes ont été au centre de la session de formation, organisée, samedi et dimanche, à Sidi Bouzid, à l’initiative de l’Unité d’observation et de documentation des violations contre la presse, relevant du Centre de Tunis pour la liberté de la presse.
« Cette session vise à informer les journalistes de leurs droits et à approfondir le débat sur la législation relative au secteur de l’information, élaborée après la révolution de 17 décembre 2010/ 14 janvier 2014», a précisé M. Fahem Boukadous, coordinateur de l’Unité d’observation.
Il a noté que l’organisation de la session de formation coïncide avec les préparatifs des élections législatives et présidentielles, période pendant laquelle, les agressions contre les journalistes devraient augmenter, a- t-il prédit.
Pour Boukadous, les journalistes peu informés de leurs droits mais appelés à couvrir les élections en tout objectivité et professionnalisme, peuvent être victimes d’actes de violences perpétrés par des citoyens ou des partisans des partis politiques.
La formation, assurée par l’avocat Mondher Cherni et la juge Faten Boussetta, a été axée sur la présentation des droits des journalistes, tels que définis par la réglementation internationale, à savoir la déclaration universelle des droits de l’homme, le Pacte international relatifs aux droits civils et politiques, ainsi que la législation nationale (la nouvelle constitution tunisienne et le décret loi n°115 relatif à la liberté de la presse, de l’impression et de l’édition de Novembre 2011).
L’accent a été mis au cours de cette formation , sur les mesures auxquelles le journaliste peut avoir recours pour garantir ses droits devant la justice, en cas d’agression et ou cas ou il fait l’objet de poursuite judiciaire.
Par ailleurs, l’Unité d’observation et de documentation relevant au Centre projette de publier, début octobre 2014, le premier guide juridique des journalistes.