Le Mouvement Nidaa Tounes s’est dit “étonné” que la Présidence de la République nie avoir dévoilé des menaces contre le président du parti, Béji Caid-Essebsi, estimant qu’une telle attitude donne à penser à “des manipulations à caractère électoraliste sans commune mesure avec la gravité et les conséquences de l’affaire”.
Nidaa Tounes “maintient avoir recu des services de la Présidence de la République des renseignements sur une attaque imminente contre Béji Caïd-Essebsi”, souligne, vendredi, le mouvement, dans un communiqué, précisant avoir adressé des courriers à la Présidence du gouvernement et au ministère de l’Intérieur pour les informer de la teneur de ces renseignements.
Le démenti de la Présidence de la République, ajoute le communiqué, donne une version des faits différente de celle qu’elle avait présentée auparavant. Le mouvement Nidaa Tounes a traité avec elle dans un esprit de responsabilité et de transparence. Il avait révélé l’affaire à la presse dès fin aout dernier, sans qu’il y ait eu réaction de la Présidence de la République.
Nidaa Tounes considère, par ailleurs, nécessaire que “les autorités qui seront issues des élections d’octobre 2014 s’emploient à restaurer l’autorité et l’efficacité des institutions de l’Etat, loin de toute instrumentalisation partisane ou sectaire”. La Présidence de la République avait nié que la direction générale de la sécurité présidentielle ait donné des renseignements sur l’existence d’un plan d’assassinat du président de Nidaa Tounes Béji Caid-Essebsi.
Elle a confirmé, par contre, une rencontre du directeur du cabinet présidentiel, Adnane Mansar, au Palais de Carthage, avec le fils de Béji Caid-Essebsi, “pour la présentation d’une analyse de la situation générale et des précautions devant être prises pour éviter tout ce qui pourrait compromettre la transition démocratique et le processus électoral”.