La ville de Houmet Souk, sur l’île de Djerba a observé, jeudi, une grève générale, à l’appel de l’Union locale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat et parrainé par les différentes organisations et structures syndicales.
La grève organisée à la suite de l’accumulation des ordures et des déchets dans les quartiers, les rues et les routes, et de l’aggravation de la situation écologique s’est transformée en mouvement collectif avec la fermeture des différents établissements publics et privés, sanitaires et éducatifs, avec l’arrêt de tous les moyens de transport.
Une marche pacifique a été organisée par la suite avec la participation d’un grand nombre de citoyens, de membres des composantes de la société civile de l’île et d’avocats, et a parcouru toutes les rues de la ville de Houmet Souk, pour exprimer la colère, avec des slogans comme “Djerba se meurt” et “Djerba est en colère”, ce qui est une preuve de ce qui est qualifié par certains participants comme “un crime contre l’humanité sur la terre de Djerba” qui ne sera pas pardonné par les générations futures.
Les manifestants ont, en outre, appelé au départ du gouverneur de Médenine qui, selon eux, assume la responsabilité de la dégradation de la situation écologique sur l’île et n’a pas pris l’initiative de diriger les ordures vers la décharge régionale contrôlée de Bou Hamed. Ils ont, aussi, accusé le gouvernement d’avoir adopté une politique d’atermoiements et de tergiversation, dans la recherche d’une solution à ce problème.
Par ailleurs, les composantes de la société civile et les citoyens participants au mouvement de protestation dénommé par certains “le soulèvement de Djerba pour une Djerba propre”, ont appelé à un mouvement plus important et plus accentué, à partir du 28 septembre 2014 qui démarre avec une désobéissance civile, le blocage des entrées de l’île, et d’autres formes de protestation qui seront annoncées ultérieurement, si la grève d’aujourd’hui n’est pas suivie par le ramassage immédiat des ordures et si l’île n’est pas nettoyée.
Dans l’après-midi du jeudi, des pneus ont été brûlés aux carrefours, surtout sur la route conduisant à l’aéroport, dans le cadre de la poursuite de la vague de protestation vécue par la ville de Djerba Houmet Souk, depuis quelques jours et, surtout, la nuit où toutes les routes et les rues sont bloquées avec des bennes à ordures et des pneus brûlés.