Le Chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomaâ, a décidé de relever le niveau d’alerte de sécurité sur l’ensemble du territoire tunisien et plus particulièrement sur les frontières.
Jomaâ qui présidait, mardi, la réunion de la cellule de crise, a, également, appelé à la plus haute vigilance pour combattre le trafic d’armes et déjouer les tentatives d’intrusion des groupes terroristes en Tunisie, souligné avoir réclamé l’intervention, le cas échéant, de l’armée dans les zones urbaines.
Selon un communiqué de la présidence du gouvernement, la hausse du niveau d’alerte de sécurité intervient à la suite de l’arrestation du dénommé Mohamed Kamel Gharbi qui est en relation directe avec le terroriste Khaled Chaieb alias Lokmène Abou Sakhr.
Ces deux derniers, précise-t-on dans le communiqué, sont impliqués dans la planification d’attentats ciblés contre l’ordre public et le processus de transition nationale. Cette réunion a permis de définir une stratégie de riposte et de gestion de crises pour parer à toute éventualité. Elle a, également, été l’occasion d’établir les mécanismes de liaison et d’entamer l’élaboration d’une stratégie d’alerte, de lutte contre les dangers et de gestion de crises. Au cours de cette rencontre, le chef du gouvernement a appelé les gouverneurs à lui soumettre des rapports détaillés sur toute association concernée par une décision de gel. Il s’agit, aussi, de soumettre ces associations à un audit financier et de renvoyer les dossiers des associations en infraction devant la justice.
D’après le même communiqué, la cellule de crise a réussi à dépister les administrateurs des sites WEB en rapport avec le terrorisme, pris toutes les mesures qui s’imposent à leur encontre et soumis leurs dossiers à la justice.
« La réunion a porté sur la question de sécurisation des élections électorales qui, selon les dernières enquêtes, sont confrontées à des menaces sérieuses », lit- on dans le communiqué. La réunion a été axée, aussi, sur les préparatifs matériels et logistiques des élections.
L’accent a été mis, à cet égard, sur le rôle qui incombe aux imams-prédicateurs dans la sensibilisation des citoyens quant à l’importance de l’opération électorale. Cette réunion s’est déroulée en présence du ministre de l’Intérieur, du ministre de la justice, des droits de l’Homme et de la justice transitionnelle, du ministre de la Défense nationale et du ministre des Affaires religieuses.
Y étaient présents, également, le Ministre de l’éducation, le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des TICs, le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur chargé de la sûreté nationale et le Secrétaire d’Etat aux affaires régionales et locales.