Tunisie : Sit-in des cadres et agents du district de la STEG de Kébili

Les cadres et les agents du district de Kébili de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) ont organisé, mardi matin, un sit-in devant le siège du gouvernorat pour demander à l’Assemblée nationale constituante (ANC) de ne pas adopter le projet d’exploitation des énergies de substitution dans sa forme actuelle, parce qu’il “offre l’opportunité aux investisseurs tunisiens et étrangers de piller les richesses du pays et consacre de nouveau la dépendance dans le secteur de l’énergie”.

Le secrétaire général du syndicat de base du personnel du district de la STEG à Kébili, Mohamed Hafedh Ben Rhouma, a indiqué que ce méga-projet de l’avenir va changer la physionomie du pays, surtout que la Tunisie bénéficie d’une richesse au niveau des facteurs atmosphériques qui peuvent être exploitées dans ce domaine, ce qui constitue en soi un des facteurs de rayonnement au niveau international.

Il a appelé le gouvernement “à adopter le projet mais de ne pas le céder aux privés, soulignant que, depuis l’instauration du Code de l’énergie de 1962, la STEG est le seul gestionnaire des composantes du système énergétique, dans le pays, et en cas de défaillance de l’une de ces composantes, cela se répercute, inéluctablement, sur tout le secteur”.

Le responsable syndical a précisé qu’il n’y a pas de place “pour les surenchères autour du patriotisme des agents de la STEG” qui sont capables d’opérer dans le domaine des énergies de substitution sur la houlette de l’Etat”, ajoutant que la période qui reste pour l’ANC ne permet pas à ses membres de discuter pareille loi importante qui demande beaucoup de concertations autour de ses perspectives d’avenir et la manière de son exploitation par l’Etat.