La ville de Houmet Souk, sur l’île de Djerba (Gouvernorat de Médenine) a connu, dans la nuit du dimanche à lundi, une vague de mouvements de protestation populaire, à la suite de la dégradation de la situation écologique, menaçant la santé de l’Homme et la sécurité de l’environnement.
Les protestataires ont bloqué les routes et les carrefours de la ville avec des barrages fait de bennes et d’ordures brûlées d’où s’échappe une fumée épaisse, alors qu’un nombre important d’habitants dispersent les déchets accumulés dans les artères de la ville.
Cette colère s’explique, selon l’un des habitants de la ville, par “l’absence de confiance pour la recherche d’une solution radicale aux déchets qui se sont accumulés et a transformé la vie sur l’île en enfer”.
A ce propos, Dr Ridha Ben Younès, spécialiste en pneumologie, a mis en garde contre les ordures brûlées qui constituent “une menace à court et long termes et une grande catastrophe humanitaire”.
Il a, dans ce sens, appelé à “organiser une rencontre pour examiner la question des déchets sur l’île, pour aboutir à une conception claire pour une véritable solution à ce problème”.
Pour sa part, le délégué de Djerba Houmet Souk, Foued Haffouz, a adressé un message rassérénant aux habitants de l’île, sur la possibilité de trouver une solution provisoire aux problèmes des ordures, en attendant des décisions au niveau national, autour de la question, soulignant être “optimiste sur une éclaircie dans la situation écologie à Djerba”.
Il a appelé les habitants à faire prévaloir l’intérêt public et à aider à trouver une issue à cette situation difficile à Houmet Souk, considérant que “pareils mouvements de protestation sont compréhensibles, en raison du désespoir des habitants”.
Le délégué a souligné, d’autre part, que “le moment est venu pour réfléchir à une solution radicale, mais la situation actuelle exige de recourir à des solutions conjoncturelles dont le recours à des décharges anarchiques qui allègent l’acuité de la crise et à l’organisation des campagnes pour le nettoyage de l’île et le ramassage des ordures”.