Cles principaux objectifs de la stratégie nationale agricole présentée samedi, par l’Agence de Promotion des Investissements Agricoles (APIA).
Cette stratégie intitulée « la réalité et les perspectives du secteur agricole privé» vise à accroître le taux d’investissements dans les services agricoles de 20% à 25% et dans le secteur de la première transformation des produits agricoles de 2 à 10 %.
La stratégie a été présentée dans le cadre d’une journée porte-ouverte organisée par l’APIA, sur «les opportunités d’investissements dans le secteur de l’agriculture et de la pêche et les moyens de les développer». Elle vise à porter le nombre des exploitations agricoles bénéficiant des encouragements de 12% actuellement, à 20% à l’horizon 2020 et à augmenter la contribution du secteur privé aux investissements dans ce domaine de 60 à 65%.
Il s’agit également, d’attirer 240 mille diplômés de l’enseignement supérieur vers cette activité d’ici 2020, soit 20% des diplômés des écoles d’agronomies, ainsi que l’encadrement de 160 bénéficiaires des crédits fonciers annuellement contre 80 actuellement.
Le même document met en relief certaines défaillances caractérisant le système d’investissements Agricoles dans le pays. Il s’agit notamment de la multiplicité de types de primes octroyées aux agriculteurs, la complexité et la lenteur des procédures en raison de l’absence d’un système d’informations commun aux différents intervenants.
En ce qui concerne le financement et l’assurance, le secteur se caractérise par l’accès difficile aux crédits agricoles et l’inadaptation des conditions d’octroi de crédits aux spécificités des projets agricoles outre la faible adhésion des agriculteurs au système d’assurance agricole.
Par ailleurs l’investissement agricole est confronté à des problèmes fonciers, à une grande pression sur les ressources hydrauliques et à la dégradation continue de la qualité du sol ainsi qu’à la faible adhésion des agriculteurs aux structures professionnelles de base.
Pour le ministre de l’agriculture Lassâad Lachâal, le niveau des investissements agricoles privés demeure en deçà des ambitions, en dépit de la hausse de 9% enregistrée durant les 5 dernières années. Il a appelé à développer le partenariat avec d’autres pays et à impulser l’investissement dans les différentes filières agricoles.