La honte! Rendons grâce aux partis de gauche, aux humanistes, «droits-hommistes» et défenseurs des régions marginalisées, des pauvres, des démunis et surtout des extrémistes, obtus, ignares et terroristes pour leurs “grandes réalisations” depuis le 14 janvier 2011.
Rendons-leur grâce pour leur Kasbah 2 et la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la Révolution.
Rendons-leur grâce pour leur grande œuvre, une Constituante indigne de la Tunisie, la destruction de l’Etat et l’instauration de la “Démocratie” dans un pays où le soulèvement ou la conspiration concoctés par les vampires du monde n’a même pas été précédé d’une révolution culturelle!
Grâce à eux, des centaines de milliers de Tunisiens savent aujourd’hui que la démocratie se traduit sur le terrain par des revendications systématiques, par un abus de pouvoir systémique, par une liberté d’expression débridée menaçant la sécurité de l’Etat, l’absence d’engagement pour protéger le pays, de devoirs et d’obligations et surtout la “floraison” d’un multipartisme mercantile et intéressé.
Elle est belle cette gauche qui a mis aux devants de la scène politique tunisienne les Moncef Marzouki, Abderraouf el Ayedi, Gassas, Hamdi, Mrad et j’en passe. Grâce à elle, les Imed Dghij, les Rikoba, les amnistiés terroristes et les prisonniers libérés par la grâce présidentielle, trafiquants de drogue et criminels de tout acabit ont retrouvé la voie. La voie et la foi des brigands et des terroristes.
Ces nouveaux négociants des temps modernes qui vendent à qui veut acheter un islam à la carte et des fois poussent le vice jusqu’à émettre des fatwas sur les droits des femmes qu’ils veulent nikabées mais actives politiquement ou même activistes “guerrières” offrant leurs corps à ceux qui ont besoin d’endorphine pour ensuite égorger “euphoriquement” leurs frères musulmans. Ces négociants qui ont développé le commerce des stupéfiants pour mieux posséder leurs jeunes victimes idéalistes et les pousser à l’extrémisme et au terrorisme.
“Les gauchistes tunisiens… ont infesté les syndicats et facilitent aujourd’hui l’œuvre de destruction du tissu entrepreneurial par les activistes nahdhaouis“
Les gauchistes tunisiens qui ont, pendant longtemps, représenté les idéaux de justice, de liberté et d’égalité pour des milliers de jeunes, ont aujourd’hui produit de pâles imitations qui ont infesté les syndicats. Ils facilitent l’œuvre de destruction du tissu entrepreneurial par les activistes nahdhaouis qui les manipulent à satiété et font monter les surenchères aux dépends des équilibres économiques du pays et la préservation des postes d’emploi.
Ces gauchistes, dont la lecture primaire des faits socioéconomiques, sont devenus les instruments des partis comme Ennahdha dans la mise à terre de la Tunisie. Ce parti qui a enclenché depuis des années l’opération du “Vers dans la datte” conçue par Ghannouchi et comparses et inspirée du grand maître Hassan Al Banna. Un parti dont les cellules dormantes ont envahi les partis d’opposition et l’Administration pour être sur pied d’œuvre au premier signal.
Un signal donné par La Kasbah 2 animée par la gauche qui a abouti à une amnistie générale et des discours populistes réduisant le peuple tunisien à des miséreux, des gueux et occultant toutes les réalisations faites depuis l’indépendance. Un discours populiste instaurant en lieu et place de la culture du travail, du mérite et de la compétence celui de la victimisation et le déni du rôle et de la responsabilité de tout un chacun dans la participation effective à la construction d’une Tunisie souffrant depuis longtemps d’un mal être notoire. Un discours qui plaide en faveur de la ruralisation de la ville!
“Dans les pays de l’Est, les politiques ne voulaient pas être les destructeurs de l’Etat… sans alternatives préalables et viables“
Ces acteurs de la vie politique que l’on pensait éveillés ont montré une ignorance flagrante de l’histoire de la Tunisie. Ils ne se sont même pas inspirés des expériences des pays de l’Est (communistes). Ceux-là même qui leur ont servi d’exemples et qui ont eu la clairvoyance de ne pas dissoudre les partis communistes après la chute de l’empire soviétique. Ils les ont préservés mais ne leur ont pas pardonnés avant de les avoir jugés.
Dans ces pays, les politiques ne voulaient pas être les destructeurs de l’Etat ou des systèmes politiques et socioéconomiques sans alternatives préalables et viables.
C’est à cause de notre gauche éclairée dans l’apparence mais dogmatique dans la réalité qu’aujourd’hui, nous, l’un des pays musulmans le plus modernes du monde arabe, sommes devenus une plateforme pour l’exportation des terroristes islamistes et des «Daechistes»!
“Et c’est à cause d’eux que nous devons subir le summum de l’hypocrisie et de la schizophrénie des islamistes politiques“.
C’est à cause d’eux et de leurs analyses primaires et mauvaises lectures du contexte sociopolitique du pays que nous devons supporter des partis comme celui d’Ettahrir ou pire encore, celui de l’Indépendance nationale. Un parti où des ex-LPR prétendent défendre la Chariaa islamique et les valeurs humanitaires (sic) dans une dimension moderniste (Re-sic). Et c’est à cause d’eux que nous devons subir le summum de l’hypocrisie et de la schizophrénie des islamistes politiques : deux femmes nikabées qui présideront aux listes électorales!
C’est le parti de l’Indépendance, celui des LPR, qui les propose! La Tunisie n’est pas indépendante pour ce parti auquel la présidence du gouvernement a accordé le visa alors que la loi sur les partis n’autorise pas ceux dont le background est religieux. Pour ce parti, notre pays est encore colonisé par des Tunisiens cultivés, instruits, modérés, ouverts sur le monde et surtout par des compétences féminines qui devraient au mieux porter le nikab et au pire “être vendues au marché des esclaves…Dans le pays initié par la gauche aux libertés et droits de l’homme tous azimuts, les daechistes pourraient avoir le droit d’exister! A chacun sa façon de s’exprimer!
La gauche a montré pendant ces dernières trois années ses limites d’appréciation politique et sa grande nocivité. Elle et Ennahdha, quoiqu’on puisse prétendre, sont les deux faces d’une même médaille.
Grands temps pour elle, si elle veut sauver les meubles, d’entamer une opération de grand nettoyage idéologique et comportemental et de reconnaître la nécessité d’une adaptation culturelle de ses idées qui datent du début du 20ème siècle aux spécificités socioculturelles de la Tunisie. Sinon c’est sa survie qu’elle joue, tout comme Ennahdha d’ailleurs qui s’est empressée de changer de discours et de tête.
Chokri Belaid l’avait compris, il en est mort, malheureusement!