L’artiste Salah Al-Mahdi, surnommé “Ziryab de Tunisie”, est décédé jeudi à son domicile à Tunis à l’âge de 89 ans. L’un des pionniers de la musique nationale, Salah al- Mahdi est né en février 1925 à Tunis dans une famille imprégnée de musique.
Fondateur de la Troupe nationale des arts populaires et de l’Orchestre symphonique tunisien, Salah al-Mahdi allie musique, composition, chant et enseignement. Il a formé plusieurs générations de musiciens et d’artistes, parmi eux on cite notamment les deux grandes chateuses Naâma et Oulaya.
Salah al-Mahdi a laissé derrière lui un riche héritage musical de 600 compositions à commencer par “le chant de l’arabisme” réalisé en 1947 au deuxième anniversaire de la création de la Ligue Arabe.
L’ancien hymne national tunisien “Ala khalledi”, composé en 1958, figure parmi ses autres œuvres en plus de plusieurs mouachahat et chants pour scout.
Dans un fait part publié vendredi, le ministère de la Culture présente ses condoléances à la famille du défunt louant son rôle majeur dans l’enrichissement du paysage culturel tunisien. Il était parmi “les personnalités tunisiennes les plus imminentes du 20ème siècle”, note le ministère.
L’Académie Tunisienne des Sciences, des Lettres et des Arts (Beit Al-Hikma) a exprimé également sa “tristesse pour la perte d’un homme au riche et long parcours artistique”, rappelant que le défunt était durant des années membre d’honneur de son conseil scientifique.
Très actif sur la scène artistique internationale, Salah al-Mahdi était membre de l’instance exécutive de l’Organisation islamique de l’histoire, de la Culture et des Arts, de l’Institut supérieur de la civilisation islamique et du Conseil international de la musique.
Il a également occupé la fonction d’adjoint du président de l’association internationale d’éducation musicale. Salah al-Mahdi est auteur de plusieurs ouvrages, parmi lesquelles “Développement et évolution de la musique arabe” et “Continuité des la musique arabe”.