La Fédération générale de la santé, relevant de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a observé, jeudi, un sit-in devant le ministère de la Santé dans le cadre de la grève de deux jours entamée à partir, d’aujourd’hui, dans tous les établissements publics de santé à travers le pays.
Othman Jallouli, secrétaire général de la fédération a, dans une déclaration à la TAP, dénoncé l’atermoiement du ministère de la santé dans la satisfaction des revendications syndicales, ajoutant que d’autres formes de protestation sont envisagées si le ministère de la santé continue d’ignorer les revendications des employés du secteur.
Il a, dans ce cadre indiqué, que la fédération a appelé, lors de ce sit-in, à une grève administrative ouverte à partir de la semaine prochaine, estimant qu’il est “trop tard pour engager de nouvelles négociations avec le ministère”.
“Seuls les services administratifs seront en grève, a- t-il expliqué, ce qui n’entravera pas la dispense de soins aux malades, a-t-il dit. Le responsable syndical a, en outre, qualifié de “réussie” la grève générale décidée pour aujourd’hui et demain.
Selon Jallouli, le taux de participation à la grève oscille entre 90% et 100% dans les régions. Il a atteint, selon le syndicaliste, 90% environ dans le Grand Tunis. Les protestataires qui ont participé au sit-in se sont dirigés à la place du gouvernement à La Kasbah pour revendiquer l’ouverture de négociations directes avec le Chef du gouvernement.
La grève n’a pas concerné les services d’urgence ainsi que les rendez-vous de chimiothérapie et de radiothérapie, selon un communiqué publié, jeudi, par le ministère de la santé.
Il convient de noter que la fédération revendique la promotion et la mise à niveau du secteur de la santé publique en Tunisie, la non application de la décision relative à la réduction des budgets de certains établissements de santé et la généralisation des dispositions de l’article 2 de la loi de la fonction publique à l’ensemble du personnel du secteur de la santé.
L’attribution d’une prime spécifique, la révision de la grille salariale pour les dimanches et les jours fériés, la reconnaissance de la pénibilité au travail dans le secteur de la santé et la généralisation de l’action sociale figurent, également, parmi les revendications de la fédération.
De son côté, le ministère de la Santé avait appelé, hier mercredi, au “dialogue dans le cadre du respect de l’action syndicale et du droit au travail”, précisant que les revendications de la fédération de la santé seront examinées dans le cadre des négociations sociales dans le secteur public entre le gouvernement et l’UGTT.