Le ministre de l’Education, fethi Jarray, a indiqué que les dernières réformes partielles engagées concernant le système éducatif n’étaient pas prises de façon unilatérale, mais suivant les recommandations des experts tout au long de la période post-révolution, affirmant que le gouvernement a le courage nécessaire pour prendre de telles mesures urgentes.
“Ces réformes sont urgentes pour sauver les meubles, garantir les intérêts de l’élève et assurer la qualité des produits du système éducatif, ainsi que remplir les obligations de la Tunisie, relatives aux résultats définis dans le temps, envers les organismes internationaux partenaires”, a-t-il précisé dans une interview accordée à l’agence TAP.
Il a également fait savoir que les réformes fondamentales du système éducatif seront l’objet d’un dialogue sociétal, qui s’étale sur 9 mois et qui débouchera sur la publication d’un livre blanc sur les stratégies et les plans de travail à adopter, ouvert à toutes les parties prenantes.
Concernant la participation de la partie syndicale dans la prise de ces mesures, le ministre a insisté sur le fait que “les syndicats de l’éducation de base et secondaire sont des partenaires indispensables dans la réforme du système éducatif et la promotion de ses résultats”, indiquant que “le ministère tient à associer aux travaux relatifs à la réforme du système éducatif”.
Quant à l’apport de ces réformes, Jarray a expliqué que la décision d’enseigner les langues étrangères à partir de la 2ème et la 3ème année de base est motivée par plus d’équité entre les élèves du secteur privé et public et la nécessité de perfectionner leur capacités languistiques (en langue française et anglaise), précisant que leur enseignement est progressif pour éviter toute confusion chez l’élève.
D’un autre côté, Jarray a précisé que la révision des coefficients des matières de base dans l’enseignement de base, notamment doubler les coefficients des sciences et de la langue arabe, ainsi qu’ajouter un demi point aux coefficients des langues étrangères à partir de l’année scolaire 2014/2015, vise l’obtention de moyennes qui reflètent le niveau exact des acquis de l’élève.
Pour ce qui est de la réinstitution de l’examen de la 6ème année de base à partir de l’année scolaire 2014/2015 et celui de la 9ème année de base à partir de l’année scolaire 2017/2018, Jarray les a expliqué, tout comme la généralisation de l’année préparatoire d’ici 5 ans, par l’obligation d’honorer les engagements envers les organismes internationaux partenaires qui imposent des étapes d’évaluation des élèves.
Concernant la révision du système de 25% au baccalauréat, le ministre de l’Education a dévalorisé l’ancien système qui “a ouvert la porte à l’amplification des notes au cours de l’année scolaire”, expliquant que “la réduction à 20% de l’apport de la moyenne annuelle à celle du bac au cas où la différence entre les deux moyennes ne dépasse pas les 3 points, vise à instaurer une équité entre tous les candidats et la sauvegarde de la réputation du baccalauréat”.