Le président de la République provisoire, Moncef Marzouki, a rencontré, mercredi, à Rome, le président du Conseil des Ministres italien, Matteo Renzi. L’entretien a porté sur la politique étrangère, particulièrement la situation en Libye où les deux parties se sont dits convaincues que les solutions doivent être politiques et non militaires. Ils ont, dans ce contexte, soulevé le rôle que peut assurer la Tunisie dans le rapprochement entre les différentes factions libyennes.
L’entretien a permis, aussi, d’aborder l’organisation de l’Etat islamique en Irak et au Levant, soulignant que cette organisation constitue un danger permanent qui menace la stabilité des pays de la région. Autre point à l’ordre du jour de cette rencontre, l’expérience démocratique tunisienne qui, a noté Marzouki, donnera lieu à un modèle à suivre pour les pays attachés aux principes démocratiques et à l’alternance pacifique au pouvoir.
Les deux parties ont, aussi, évoqué le dossier de l’immigration clandestine et les opérations de secours en mer. Dans ce contexte, ils ont souligné la nécessité de coordonner les efforts non seulement pour empêcher ce phénomène, mais aussi pour sauver des vies, faisant observer que les embarcations clandestines partent de plus en plus des côtes libyennes (97 pc en 2014), a indiqué Adnène Manser, porte-parole de la Présidence de la République et directeur du cabinet présidentiel. D’autre part, Marzouki et Renzi ont souligné l’importance de mettre en place un nouveau cadre reliant les pays des deux rives de la Méditerranée, face à l’inertie des autres structures.
Ils ont, également, souligné l’importance de relancer le Dialogue 5+5 dont la dernière réunion en date a eu lieu en 2012. Au volet économique, les deux parties ont évoqué la situation des entreprises italiennes installées en Tunisie et la volonté de renforcer leur présence. Marzouki a appelé à transformer une partie des dettes tunisiennes en projets d’investissement.