Les participants à la conférence internationale «Investir en Tunisie, Start-up démocratie», ont convenu à la clôture de leurs travaux, lundi, à Gammarth (banlieue nord de Tunis) de mettre en place un mecanisme de suivi de l’exécution des projets (22) présentés à cette occasion par la Tunisie.
A cet effet, il sera procédé à la formation d’une équipe composée de représentants des pays et institutions internationales et régionales ayant assisté à la conférence. Leur première réunion aura lieu durant le printemps 2015.
Ils ont également mis l’accent sur la nécessité de poursuivre le dialogue entre les différents courants de la société tunisienne pour résoudre les problèmes économiques et sociaux auxquels le pays devra faire face et rompre avec toutes les pratiques d’exclusion.
Ils ont recommandé, dans la déclaration finale de la conférence, de réviser le système fiscal dans les meilleurs délais afin de renforcer les recettes fiscales surtout à travers l’élargissement de l’assiette fiscale, la compression de l’écart fiscal, la lutte contre l’évasion fiscale et l’escroquerie et l’encouragement de l’intégration des activités parallèles.
Il s’agit, par ailleurs, d’assurer un rôle dynamique des banques en accélérant la dynamisation de la société de gestion des actifs de façon à permettre à ces institutions financières de jouer convenablement leur rôle dans le financement des entreprises économiques, notamment dans le domaine du tourisme et de l’agriculture ainsi qu’au profit des PME et des consommateurs d’une manière générale.
Ils ont insisté sur la nécessité d’exploiter toutes les méthodes de financement de l’économie surtout à travers les établissements de financement des micro-crédits et du marché financier.
En matière de politique industrielle, les recommandations des différents participants ont été axées sur l’accélération du rythme des réformes structurelles courantes, l’augmentation du taux d’intégration de l’économie tunisienne dans la sphère internationale (surtout l’Union européenne avec laquelle la Tunisie est en train de négocier sur un accord de libre-change total).
La nouvelle politique industrielle est basée sur l’incitation à l’investissement dans les secteurs dans lesquelles la Tunisie possède des avantages incitatifs, notamment les industries aéronautiques, les composants électroniques des voitures, les industries pharmaceutiques, le textile et le prêt-à-porter, outre les secteurs des services et les TIC, selon la déclaration finale de la conférence.
En matière de développement régional, le document souligne que la modernisation économique et sociale reste tributaire de l’adoption d’une nouvelle gouvernance régionale et de l’amélioration du climat des affaires ainsi que de la mise en place d’incitations spéciales pour le développement régional.
Le document réitère, dans le même cadre, l’importance de mettre à niveau l’infrastructure de base et d’adopter la la décentralisation, outre l’amélioration de la gestion du service public. Evoquant l’emploi et la justice sociale, les participations ont souligné la nécessité de réformer le système éducatif et de formation professionnelle en plus de e l’utilisation des TIC dans le domaine éducatif.
Ils ont souligné la nécessité de rationaliser les programmes visant à promouvoir l’emploi en tant que garant de la justice sociale et moyen de lutte contre l’exclusion. Ils ont appelé à réformer le système de retraite et d’assurance maladie et à veiller à protéger les catégories vulnérable.