Mehdi Jomaa, chef du gouvernement a déclaré que “la Tunisie de demain fait rêver. Il faut y croire, y investir pour en partager demain les dividendes”, à l’ouverture lundi, à Gammarth, des travaux de la conférence internationale, “Investir en Tunisie, start-up democracy”.
Cette manifestation organisée conjointement avec la France s’est ouverte en présence du premier ministre français, Manuel Valls ainsi que des chefs de gouvernement algérien, Abdelmalek Sallel et marocain, Abdel Ilah Ben Kirane et du secrétaire général du CNUCED. Jomaa a fait savoir que cette conférence internationale est axée certes sur l’investissement, mais est en fait, dédiée à sceller de nouveaux partenariats, exceptionnels, durables et mutuellement bénéfiques. Elle marque l’amorce d’une nouvelle étape, celle de la relance économique.
Soulignant que “la Tunisie aborde avec détermination et sérénité, la dernière ligne droite vers les premières élections législatives et présidentielles, libres et indépendantes de sa longue histoire, il a relevé que son “gouvernement indépendant, issu du Dialogue national, a doté le pays d’une vision d’avenir et d’un programme d’action, afin de relancer la machine économique et replacer la Tunisie dans la position qui lui revient parmi ses partenaires”.
“Nous sommes arrivés sur un contrat, la feuille de route, nous repartons sur un projet d’avenir celui que nous vous présentons aujourd’hui.
Nous nous sommes attelés dès l’investiture à introduire un nouveau style de gouvernance fondé sur la compétence, l’engagement et la loyauté envers les institutions dans le cadre de la continuité de l’Etat, tout en respectant l’alternance de l’Exécutif”.
Constatant que “nous avons oublié l’économique durant ces trois dernières années, mais que l’économique ne nous a pas oublié”, il a relevé que “le gouvernement a défini une loi de finances complémentaire pour l’année 2014, dont l’objectif était de mettre fin à la dérive de notre économie et de rétablir les grands équilibres macro-économiques”.
Aujourd’hui, “la Tunisie se présente à vous avec une vision économique claire, des choix stratégiques et des secteurs porteurs, et une série de projets structurants. Elle se révèle sous un autre visage, son vrai visage : une terre de potentialité, une terre de promesses, une terre d’opportunités, en un mot une terre d’avenir”.
Le chef du gouvernement a précisé que la nouvelle vision politique et le nouveau projet économique ne peuvent prendre forme sans un modèle social rénové. C’est ainsi que des réformes majeures du système de sécurité sociale et de la retraite ont été également initiées.
“L’ensemble de ces réformes et le dialogue qui les porte, nous permettront de sortir de la phase de contestation et d’instabilité sociale post révolutionnaire dans un esprit d’apaisement, de consensus et de concorde”.
“Dans cette région livrée à toutes les menaces, investir en Tunisie, dans cette startup, signifie investir dans la démocratie, la paix et la sécurité et plébisciter la voie de la concorde nationale adoptée. C’est, aussi, parier sur cette jeunesse instruite, qualifiée et ambitieuse et ouvrir la voie à de nouveaux partenariats gagnants, solides et durables et instaurer de nouveaux liens de co-développement”, a conclu Mehdi Jomaa.
La conférence est marquée par une importante présence internationale (Etats-Unis, Maghreb, Europe, Afrique et pays du Golfe). Plus de 30 Etats et 20 institutions financières et économiques participeront à cette manifestation outre, 27 entreprises, fonds d’investissement et banques internationales (FMI, BM, BEI, JBIC..), ainsi que six organisations internationales et de hauts responsables de pays frères et amis .
La Tunisie présentera, au cours de cette conférence, 20 projets structurants d’investissement dans plusieurs secteurs à l’instar des nouvelles technologies, des énergies renouvelables, de l’industrie, du tourisme et du commerce.