“Investir en Tunisie, Start-up Democracy” : Un programme économique ambitieux

D’importantes réformes structurelles sont proposées pour élever l’environnement des affaires en Tunisie à des niveaux inédits jusque là et faire du pays, l’une des plateformes les plus compétitives. Il s’agit de lancer un nouveau code d’incitation aux investissements,, d’élaborer une nouvelle Loi pour le développement de la concurrence ainsi que de réduire le fardeau réglementaire et le poids des procédures administratives.

En fait, plus de 100 procédures administratives ont été revues au début 2014. Certaines ont été simplifiées et d’autres éliminées. Environ 300 autres procédures, couvrant quatre autres ministères, sont en cours d’évaluation pour être simplifiées ou éliminées avant la fin 2014.

Réformes approfondies du système éducatif

L’objectif est aussi, d’améliorer l’offre de main-d’œœuvre qualifiée en réalisant des réformes approfondies au niveau de l’ensemble du système éducatif. Ainsi, il est proposé de généraliser les cours d’entrepreneuriat et de préparation à la vie professionnelle dans les institutions de l’enseignement supérieur, d’évaluer avec la participation du secteur privé, l’efficacité des nouveaux programmes de soutien à l’emploi et la pertinence de certaines dispositions du code du travail surtout celles qui peuvent freiner le recrutement…

D’après le programme économique, les services d’infrastructure et de logistique (transport, énergie, télécommunication…) seront, à leur tour, améliorés dans les mois à venir. Il prévoit, encore, la mise en application de la nouvelle stratégie «Tunisie digitale», qui assurera un programme d’équipement de l’ensemble de la Tunisie en infrastructure de haut et de très haut débit, le développement en PPP d’une zone logistique à proximité du port de Rades, et la construction, à long terme, d’un port profond et d’une zone logistique d’envergure dans la région d’Enfidha.

Dans le domaine du transport, il vise l’avancement des négociations sur l’introduction de l’Open Sky, le renforcement du réseau routier national, à travers l’achèvement des travaux en cours de trois axes autoroutiers reliant le nord et le sud du pays, et le nord à l’ouest (Algérie) et le lancement d’un réseau de routes express reliant les régions de l’intérieur aux centres économiques du littoral.

Dans l’industrie, une nouvelle politique est en cours de mise en place, à même d’accélérer l’investissement et la montée dans la chaîne des valeurs. Cette politique reposera sur la valorisation des avantages comparatifs de la Tunisie dans plusieurs filières, à même de faire du pays une plateforme d’exportation de produits industriels à haute valeur ajoutée, d’institutionnaliser le dialogue public-privé et de mettre en place une veille industrielle continue, ainsi que d’apporter les amendements nécessaires au code des hydrocarbures pour inciter l’investissement dans ce type d’exploitation et aussi dans le secteur des énergies renouvelables.

Pour le secteur du textile-habillement, un appui technique dédié à chaque filière, est prévu pour apporter des solutions sur mesure en fonction des besoins de la filière outre l’extension de certains avantages octroyés aux entreprises offshore, aux entreprises onshore, pour encourager les échanges intra secteur et mieux intégrer les filières. Pour la filière des composants électroniques, il s’agit de mettre en place des mesures spécifiques pour développer ce secteur, à travers l’amélioration de la qualité de la formation dans ce domaine sur la base de programmes conçus avec la participation des professionnels de la filière et en intégrant la formation par alternance pour mieux répondre aux besoins des entreprises.
La nouvelle stratégie économique a prévu, en outre, des mesures pour encourager le développement de la filière aéronautique qui a connu une forte expansion au cours des dix dernières années, et ce à travers, des incitations à la production de composants électriques, de matériaux composites, de pièces en plastique ainsi qu’aux de réparation de moteur, de transformation, de maintenance et autres services d’après vente. A
fin de relancer le secteur de l’industrie pharmaceutique, des mesures prioritaires ciblent la libéralisation progressive des prix des produits pharmaceutiques sur le marché national pour encourager les investissements et l’exportation. Enfin, le programme économique 2014-2018, vise l’accélération du développement des Services Informatiques et TIC par la prise des mesures spécifiques .Il s’agit d’engager rapidement le programme de digitalisation du secteur public (e-gouvernement, e-Heath, e-Tourisme, etc.) et mettre en place le cadre juridique nécessaire au développement du e-commerce, e- banking, mobile banking, etc.