« Il faut que la communauté internationale vienne renforcer le dialogue national tunisien, afin de prolonger l’élan politique par un élan économique et social », a souligné, dimanche, à TAP, M. Philippe De Fontaine Vive, vice-président de la Banque Européenne d’Investissement (BEI). A ce titre, a-t-il estimé, la conférence “Investir en Tunisie, start-up democraty”, constitue «une chance historique pour la Tunisie, les tunisiens et la communauté internationale».
D’après le vice-président de la BEI, « les partenaires et les amis de la Tunisie ont une responsabilité commune d’aider la Tunisie à réussir sa transition économique et sociale pour assurer sa transition politique », et ce, pour que la Tunisie devienne « la success story arabe, du début du 21ème siècle ».
«On est dans une situation extraordinaire où les tunisiens ont réussi par le dialogue national à répondre à leurs questions politiques en toute souveraineté. Actuellement, on doit examiner tous les projets dans le cadre d’une stratégie bien ficelée par le gouvernement tunisien », a-t-il encore noté.
Confirmant le soutien de la BEI à la Tunisie, le responsable a fait savoir que la Banque Européenne d’investissement saisira l’occasion de cette conférence pour la signature de plusieurs accords de financement au profit des PME et TPE tunisiennes, ainsi qu’un autre accord avec une société autrichienne spécialisée dans le secteur énergétique pour la réalisation d’un gazoduc de 370 km à Gabès (sud-est) , «ce qui permettra à la BEI de passer au delà du cap de 1 milliard d’euros de financement en Tunisie depuis la révolution».
«La BEI est présente plus souvent, en Tunisie, en tant que bailleur de fond, mais elle est aussi active dans le domaine de l’expertise et du transfert de la technologie, », a ajouté M. De Fontaine Vive, soulignant l’impératif de « faire de l’innovation, une nouvelle définition de l’activité économique en Tunisie ».
Il a signalé, par ailleurs, l’importance de convaincre les entreprises étrangères, notamment européennes, des atouts de l’investissement en Tunisie. Finalement, le responsable européen n’a pas manqué de lancer un appel aux hommes d’affaires tunisiens, les invitant à se remettre au travail, à investir et à croire en leur pays.