Manuel Valls, non vous n’êtes pas le bienvenu chez nous. D’abord, comme le dit si bien ton patron, un président ça se respecte, et quand le nôtre, fût-il provisoire ou jugé insignifiant par ses pairs, a visité Le Palais Bourbon, tu ne l’as pas respecté et tu as refusé de lui serrer la main, ce qu’il vaut c’est notre problème, comme je m’abstiendrai d’émettre un avis sur les déboires de tous genre du vôtre.
Pour que tu comprennes mieux mon idée et à toutes fins utiles, j’espère que tu as remarqué que je t’ai écrit le titre en espagnol, on ne sait jamais. Toi, l’enfant d’émigré, arrivé au sommet de l’Etat français, alors que cet Etat semble en pleine déconfiture aussi bien à l’intérieur qu’à l’étranger. Et comme je pense qu’il y a continuité de l’Etat, une ministre sous SARKO n’avait-elle pas proposé l’assistance de ton pays d’adoption pour mater la foule du 14 janvier 2011?!
Désolé, notre cher Premier ministre provisoire, je regrette cette erreur de casting, car pour une START-UP de la démocratie, on ne s’appuie pas sur des démocraties chancelantes qui n’aiment ni ses travailleurs ni ceux qui ont réussi comme Najet Belkacem que la presse traîne dans la boue sans que personne ne bouge; son seul tort: elle est d’origine arabe!
D’ailleurs, toi mon cher Manuel, ne serais-tu pas d’origine espagnole, donc d’une certaine manière arabe? Des mères espagnols devraient faire les ménages pendant que le père de Najet devait être sur un échafaudage en train de mettre les enduits sur les murs d’un HLM ou sont aujourd’hui enfermés leurs descendants que vos flics regardent avec mépris et condescendance et pourchassent quand l’occasion se présente.
Désolé de ta présence chez nous, car s’il y a un pays qui n’a rien à nous apprendre et rien à nous apporter, c’est bien celui qui t’a adopté, toi qui fuyais le franquisme.
Ce pays (la France), qu’on connaît souvent mieux que le nôtre, a raté tous les coches et surtout celui de l’histoire. Et si on a appris sa langue et si l’on manipule aussi bien, c’est pour mieux vous le dire et le répéter: monsieur, vous n’êtes pas le bienvenu dans un pays qui était un Etat indépendant depuis 1705 avant que les sans-culottes ne démolissent la Bastille et qui a libéré sa femme avant que le deuxième sexe de SIMONE DE BEAUVOIR ne pose le problème.
De toutes les façons, jeune émigré en France, tu étais loin de tout ça, tu ne pensais qu’à survivre et t’intégrer dans une société renfermée sur elle-même. Maintenant tu regardes, impuissant, un pays se désintégrer par l’incompétence notoire de ses hommes politiques dont certains oublient de payer leurs impôts…
Je dirai et je le répète, monsieur, notre Premier ministre provisoire, beaucoup d’hommes ou de femmes qui aiment et servent le pays auraient pu être plus représentatifs de cette START UP tunisienne qui n’a surtout pas besoin de ton appui et qui ne pense qu’à t’envoyer valser mon cher monsieur.
Bon retour le plus vite chez vous en attendant le prochain scandale!