Le porte-parole du ministère de l’intérieur, Mohamed Ali Laroui, a annoncé vendredi de « nombreuses arrestations » d’éléments terroristes « ces derniers jours » et la récupération d’armes et autres matériels utilisés pour commettre des actes terroristes.
Il a également affirmé que les unités sécuritaires restent sur le qui-vive pour faire front au péril terroriste et sécuriser les élections. Toutes les unités sécuritaires, a déclaré Mohamed Ali Laroui, lors d’une conférence de presse au siège du ministère, se tiennent constamment prêtes pour faire face aux menaces terroristes, « souvent en prenant les devants et en agissant par anticipation » pour mener des traques et des descentes par surprise.
Selon lui, les unités de la Garde douanière (unités combinées de la Garde nationale et de la douane) ont intercepté et saisi mercredi 3 septembre à Ben Guerdane une quantité d’armes et d’explosifs qui étaient en route pour Sidi Bouzid et, de là, vers le Mont Chaambi, à Kasserine. Mohamed Ali Laroui a également fait état de l’arrestation d’éléments terroristes « classés dangereux », dont Moez Zaafouri et Mabrouk Zaafouri, ainsi que de la saisie de 28 grenades, 30 détonateurs de grenade, 11 roquettes RPG, 760 cartouches de calibre 7,66 mm, 5967 autres munitions de calibre 7,66 long rifle, outre 10.000 dinars en liquide et un véhicule 4X4 qui servait au transport de tout ce matériel de guerre.
De leur côté, les unités spéciales de la Garde nationale sont parvenues à appréhender 9 complices de ce groupe terroriste et les unités spéciales anti-terroristes ont capturé trois éléments terroristes dont la collusion avec le terroriste Khaled Chaieb alias Lokmène Abou Sakhr a été prouvée.
Les unités sécuritaires sont toujours aux trousses du terroriste en fuite et chef de ce groupe Lokmène Abou Sakhr et du terroriste Mohamed Ali Gharbi (originaire de Sidi Bouzid), a encore déclaré Mohamed Ali Laroui, annonçant d’autre part la saisie, au cours de descentes et perquisitions dans le gouvernorat de Kasserine, de chaussures para-militaires, de tentes, d’un générateur électrique destiné à recharger du matériel électronique et de la documentation sur le démontage et le remontage des armes. La preuve est faite que ce groupe était en relation directe avec Lokmène Abou Sakhr, instigateur avéré du carnage de 15 militaires de l’armée nationale, a-t-il affirmé.
Laroui a, par ailleurs, assuré que les auteurs de fuite de renseignements et de divulgation du secret professionnel de nature à troubler l’ordre public et à perturber le déroulement de l’instruction sur des faits terroristes seront poursuivis devant le tribunal militaires et les tribunaux civils.