Tunisie : Sit-in des membres de la sécurité à Sfax à la suite de l’agression d’un agent à Sbeitla

Des membres de la sécurité intérieure de Sfax ont observé, jeudi matin, un sit-in devant le district de la sécurité nationale de la région, pour protester contre “la lâche agression de l’agent Aymen Ghozlani de la brigade d’intervention de Sfax et des membres de sa famille, dans leur lieu de résidence à Sbeitla (Gouvernorat de Kasserine) par un groupe extrémiste religieux”.

Ce mouvement intervient à l’appel du syndicat régional des forces de sécurité intérieure de Sfax.

A ce propos, les sécuritaires participants au sit-in ont condamné la poursuite des agressions dont ils sont l’objet, face au “silence des décideurs pour la promulgation de lois pour les protéger au cours et en dehors de l’exercice de leur travail”, selon les déclarations de Samir Belghoula, porte-parole officiel du syndicat régional des forces de sécurité intérieure au correspondant de l’agence TAP dans la région.

Les protestataires ont, d’autre part, dénoncé ce qu’ils ont considéré comme “la poursuite des tergiversations et des faux-fuyants” à la réponse à leurs revendications, notamment la garantie de la protection pour eux et leurs familles, l’octroi des redevances financières pour les promotions survenues depuis une année, sans effet financier.

De son côté, le secrétaire général régional des syndicats de Sfax, Ezzedine Amri, a appelé à l’escalade, au lieu de l’attente de reponses des responsables, surtout le chef du gouvernement, l’Assemblée nationale constituante et le ministre de l’Intérieur qui ne leur ont pas rendu justice, selon lui.

Pour sa part, le premier secrétaire général adjoint régional, Nabil Gasmi, a mis l’accent sur la nécessité d’unifier les rangs des syndicats des forces de sécurité, de rejeter les dissensions et d’être en cohésion avec le syndicat qu’il a qualifié de dernier bastion qui protège les sécuritaires et leurs familles du danger des menaces continues du “terrorisme et de la politique du bâton”.

Les membres de sécurité protestataires se sont, par la suite, rendus au siège de la brigade d’intervention de la garde nationale de Sfax pour observer un sit-in afin de demander la protection de la famille de l’agent agressé qui continue à vivre sous les menaces, selon les dires de certains parmi eux.