Au sujet de la mise en doute, entre autres par syndicats sécuritaires, de la stratégie de lutte contre le terrorisme, Mehdi Jomaa a estimé que « la raison d’être du syndicat n’est pas de critiquer la stratégie sécuritaire sur les tribunes médiatiques, encore moins de divulguer des secrets professionnels ». Il a, à ce propos, marqué son étonnement de l’attitude de certains syndicalistes qui « profitent de leur présence sur les plateaux de télévision pour divulguer des secrets professionnels et brocarder le mode d’action des ministères de l’Intérieur et de la Défense ».
Pour le chef du gouvernement, « le droit syndical est garanti et toute critique constructive bienvenue, pour peu qu’elle ne sorte pas de l’enceinte du ministère », soulignant la nécessité d’honorer « l’engagement juridique et moral qui s’impose aux sécuritaires et qui leur fait un devoir de défendre la sécurité de l’Etat, de protéger le secret professionnel, de s’en tenir strictement à l’action syndicale et de ne pas tomber dans le piège des tiraillements politiques ». Mehdi Jomaa a, également, critiqué les accusations faisant état de l’existence d’une « police parallèle, y voyant le risque de compliquer une situation déjà difficile, de provoquer la zizanie et de saper la sécurité du pays», affirmant qu’il faut «tout faire pour préserver l’institution sécuritaire».