Les difficultés rencontrées par les centres d’enseignement privé des spécialités paramédicales en Tunisie ont fait l’objet d’une conférence de presse tenue jeudi matin au siège de l’Union Tunisienne de l’industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA) à Tunis.
“Les ministères de l’enseignement supérieur et de la santé ont fermé plus de 60 centres d’enseignement privé des spécialités paramédicales et ont suspendu la formation dans la spécialité “d’aide soignant” et aussi imposé un quota de 30 étudiants pour la première année de l’enseignement dans les centres restants” a indiqué Rached Chelli, membre du bureau exécutif de l’UTICA chargé de la formation.
“Ceci ne peut que causer la fermeture et la disparition des établissements en fonction qui souffrent déja d’importants problèmes financiers” a-t-il dit, soulignant l’importance de ces spécialités paramédicales dans la création de postes d’emploi pour les jeunes et pour répondre aux besoins des hôpitaux et des établissements privés de santé.
De son côté, Khalil Ghariani, membre du bureau exécutif et président de la commission des affaires sociales a indiqué que les deux départements de tutelle ont adopté “une politique de deux poids deux mesures et de discrimination à l’encontre du secteur de l’enseignement privé” étant donné qu’aucun quota n’a été fixé pour le secteur public.
Les ministères de l’enseignement supérieur et de la santé ont envoyé des correspondances au cours du mois de juillet 2013 aux établissements d’enseignement privé des spécialités paramédicales fixant un quota de 30 étudiants pour la première année de formation.
Les intervenants ont exprimé leur disposition à dialoguer avec les deux départements pour trouver des solutions à ces problèmes, appelant les ministres de la santé et de l’enseignement supérieur à intervenir d’une manière urgente pour sauver la rentrée universitaire et garantir les droits des étudiants à la formation dans tous les centres.