La présentation des grandes lignes de la loi sur le mécénat et le sponsoring culturels dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2014 a fait l’objet d’un point de presse organisé mardi matin au musée du Bardo conjointement par Mourad Sakli et Hakim ben Hammouda, respectivement ministres de la culture et de l’économie et des finances.
En vertu de cette loi, a relevé le ministre de la culture, toute société ou personne physique assurant le parrainage des manifestations ou programmes culturels bénéficient de l’exonération d’impôt sur les revenus ou sur les sociétés au titre des bénéfices.
Il a mentionné que cette loi est susceptible d’encourager les initiatives privées afin d’investir dans le secteur culturel et d’inciter les chefs des grands entreprises économiques et les investisseurs privés à parier sur le produit culturel de manière à favoriser une certaine dynamique culturelle en dehors des rendez-vous culturel annuels.
Il a fait remarquer que cette nouvelle loi permettra de contribuer à l’amélioration de l’infrastructure des établissements culturels et leur réaménagement et d’accorder à plusieurs associations concernées par le secteur culturel dans les différentes régions de la république des subventions pour les aider à organiser des manifestations culturelle tout au long de l’année.
Par ailleurs, il a tenu à préciser que ce point de presse constitue le démarrage d’une campagne de sensibilisation au mécénat culturel en Tunisie: une campagne qui se poursuivra par une série de rencontres avec les chefs d’entreprises et les hommes d’affaires et les différentes parties prenantes dans le domaine économique afin de faire connaître cette loi et de les motiver pour investir dans la culture et l’art.
Prenant la parole, le ministre de l’économie et des finances a tenu à préciser que 20 pour cent du budget complémentaire ont été réservés aux ministères de l’intérieur, de la défense et de la culture, ce qui dénote du rôle important de ces trois départements, chacun selon ses prérogatives, à combattre le terrorisme.
“La culture est l’une des voix susceptibles de protéger les générations futures de l’extrémisme et du terrorisme et les créateurs et les intellectuels peuvent servir aussi de guerriers dans ce combat” a-t-il mentionné.